La position de la Présidence de la République Française a suscité une vague de protestations et d’indignation. A peine la position française a-t-elle été connue qu’une partie des citoyens tunisiens ont eu recours à l’arme du boycott.
Rappel des faits: depuis le début de l’offensive israélienne sur Gaza, le président français François Hollande a soutenu ouvertement Israël et condamné les agressions contre elle, du coup la société civile tunisienne se mobilise.
Loin de la France et du théâtre de la guerre à Gaza, les Tunisiens ont eu recours au boycott : acte symbolique certes mais chargé de sens. Premier sur la liste, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) boycottera la Fête nationale du 14 juillet au siège de l’Ambassade française à Tunis.
Dans un communiqué rendu public par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) nous pouvons lire : « Assister aux festivités du 14 juillet serait considéré comme une complicité et un silence coupable contre les crimes sionistes, notamment suite à la position de la Présidence de la République Française face aux crimes commis à Gaza ».
D’autres indépendants ont choisi de faire de même en signe de solidarité avec Gaza : Brahem Sami, universitaire et spécialiste en civilisation arabo-musulmane, vient de décliner l’invitation à assister à la cérémonie : « Nous distinguons bien entre la France des Lumières et la France de la domination et de la colonisation », précise-t-il.
De même, Jamil Amami, poète tunisien , a choisi de ne pas répondre à l’invitation qui lui a été adressée par la direction du Festival de la poésie méditerranéenne . Le poète a jugé inconcevable de participer à ce festival en présence de poètes israéliens et « à un moment où le sang palestinien coule à flots ».