Durant les six premiers mois de 2014, le déficit commercial s’est accentué pour atteindre 6727 millions de dinars (MDT), contre 5553,6 MDT, au cours de la même période de 2013, et ce, à cause de la régression de la couverture des importations par les exportations de 4,6 points à 67,5%, selon les dernières statistiques de l’INS.
Cette situation résulte des échanges commerciaux déficitaires de la Tunisie, notamment avec l’Italie ( -530,1 MDT), l’Espagne (-435,3 MDT), la Chine (- 1335,7 MDT) et la Turquie (-652,5 MDT).
Ces statistiques dévoilent, également, un déséquilibre au niveau des échanges commerciaux, avec une baisse notable des exportations de 2,5%, soit 13963,2 MDT au cours du premier semestre 2014, par rapport à une hausse des importations de 4,1%, soit 20690,2 MDT.
Cette baisse des exportations s’explique, selon l’INS, par la régression des exportations de plusieurs secteurs, dont l’agriculture et les industries alimentaires de -31,1%, et ce, au vu d’un fléchissement des ventes de l’huile d’olive de 152 MDT en juin 2014, contre 551 MDT durant la même période 2013.
Elle s’explique, aussi, par la chute des exportations du phosphate et dérivés de -21,3%, résultant de la baisse des exportations de diammonium phosphate (dap) de 154,8 MDT, contre 217,3 MDT, et du secteur de l’énergie de -9,6%, à cause de la diminution des exportations de pétrole brut de 1205,4 MDT par rapport à 1410,7 MDT dans la même période de l’année écoulée.
Contrairement à ces indicateurs, une évolution positive a été constatée au niveau des exportations des secteurs des industries mécaniques et électriques de 6,3%, des industries manufacturières diverses de 11,4% et du secteur du textile-habillement et du cuir de 1,6%.
Une progression de 4,1% a été, également, constaté au niveau des importations, notamment celles du secteur énergétique et qui sont en augmentation, de +16%), des biens d’équipement de +2,1%), de matières premières et produits semi-finis de +2,1%, de produits de phosphate de +1,7%, contre une régression au niveau des importations de produits agricoles et alimentaires de base de -8,6% et de produits de consommation non alimentaire de -3,6%.