Le FMI a appelé la Tunisie et tous les pays de la région Moyen-Orient et Afrique de Nord (MENA) à parachever le développement de leurs dispositifs de protection sociale, mettre en œuvre des mécanismes de fixation automatique des prix et restructurer leur secteur de l’énergie, et ce, pour s’assurer un progrès soutenu.
«La Réforme des subventions au MENA», telle était l’étude publiée récemment par le FMI, analysant le système de subvention des produits alimentaires de base, des produits pétroliers, d’électricité et de transport en Tunisie.
L’étude dévoile que ces subventions représentent environ 5% du PIB, étant donné que la valeur de la subvention énergétique a triplé d’une moyenne de 0,9% du PIB avant 2010 à 2,8% en 2012.
Quant aux réformes engagées en Tunisie, elles ont porté, selon l’étude, sur l’augmentation des prix des carburants et des tarifs de l’électricité, moins que sur les subventions alimentaires, du fait de leur coût budgétaire faible et de leur forte sensibilité sur le plan social.
Le FMI a rappelé, dans ce sens, que la Tunisie a adopté un mécanisme d’ajustement des prix des hydrocarbures pour porter les prix nationaux aux niveaux internationaux.
En conclusion, le FMI a recommandé d’avancer attentivement, de doser et d’échelonner les réformes de façon à trouver un équilibre entre le rendement sur le plan du budget, de l’efficience et les mesures d’atténuation, à savoir les augmentations de prix, l’élimination progressive des subventions alimentaires, le développement des dispositifs de protection sociale…