Entamer des négociations sociales urgentes dans le secteur public et réviser les décisions de la loi de finances complémentaire 2014, notamment celles qui touchent le pouvoir d’achat des salariés, demeurent une nécessité d’après l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT).
A cet égard, l’UGTT a manifesté son inquiétude face à la hausse continue des prix, que ce soit celle causée par le monopole, la contrebande et le commerce parallèle, ou par les décisions prises par le gouvernement, notamment celle de l’augmentation du prix des carburants.
Cette décision a été jugée, selon la centrale syndicale, d’«unilatérale et non justifiée», tandis que les négociations entre les parties concernées étaient encore en cours. Sachant que cette décision aura des répercussions néfastes sur la crédibilité des négociations et du dialogue social, ainsi que sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Elle a, également, affirmé que l’augmentation du prix des carburants constituera un élément de tension sociale ouverte à tous les scénarios.L’UGTT n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude quant à la dégradation de la valeur du dinar tunisien, par rapport aux devises étrangères, à cause, selon elle, du déséquilibre de la balance commerciale et la poursuite d’une politique d’importation hasardeuse et peu utile à l’économie nationale.
Quant à la persistance de la contrebande, l’organisation syndicale précise que ce fléau touche des secteurs sensibles et des produits de première nécessité et constitue une perte en devises et un lourd fardeau payé par les citoyens.
D’un autre côté, elle a regretté la lenteur de la mise en œuvre de la feuille de route concernant les nominations, tout en critiquant celles non étudiées dans certaines administrations, régions et missions diplomatiques qui font monter, d’après l’UGTT, la tension et paralysent l’établissement public.
L’UGTT a critiqué les pressions exercées sur les syndicalistes, soit de la part des patrons d’entreprise ou d’autres parties, telles que le procès intenté contre le secrétaire général adjoint Kacem Afeya qui vise ni plus ni moins à déstabiliser la centrale syndicale.
Pour finir, elle a exprimé sa crainte de la réticence des citoyens quant à l’inscription sur les listes électorales et ses répercussions négatives sur la crédibilité des élections et l’instauration de la démocratie, appelant toutes les forces syndicales à se mobiliser dans le cadre d’une campagne de sensibilisation pour l’inscription.