On le voit en cette période de bombardements sur Gaza, point d’appel au djihad contre Israël. Pourtant les djihadistes takfiristes continuent de tuer les musulmans en Tunisie, en Libye, en Syrie ou encore en Irak. Et à le fêter.
Pourquoi ne partent-ils pas combattre en Israël ? Cette interrogation ne cesse depuis des années d’être évoquée par les Tunisiens lorsqu’ils entendent parler de la présence de djihadistes takfiristes en Libye, en Syrie, en Irak ou encore sous leurs cieux, au Djebel Chaâmbi ou ailleurs.
L’interrogation vaut le détour notamment eu égard à l’engagement de ces takfiristes et les crimes dont ils sont capables. N’était-il pas en effet plus propice qu’ils s’engagent dans les rangs des fedayins pour hâter la décolonisation de la Palestine ?
Cette question doit être posée avec plus de force lorsqu’on observe aujourd’hui les massacres perpétrés par l’armée israélienne contre un peuple palestinien qui se bat avec des moyens somme toute rudimentaires comparés à ceux d’un Israël qui bénéficie d’un appui total de la part des Etats-Unis d’Amérique et d’une partie des pays de l’Union Européenne.
Or, force est de remarquer que les prédicateurs et autres agitateurs contre les régimes syrien, irakien ou encore jordanien, pour ne citer que ces derniers, ne mettent pas la même hargne et la même « verve » pour s’attaquer à Israël. Et surtout pour appeler au « Djihad » contre un régime de « mécréants » ou encore de « criminels qui tuent nos mères et nos enfants ». C’est le vocabulaire utilisé contre les régimes arabes.
Benyamin Netanyahu rend visite aux djihadistes
Heureusement que le ciel arabe est ouvert avec ses centaines de chaînes satellitaires pour constater qu’à des exceptions près, c’est bien silence radio. Heureusement que l’internet n’est plus censuré, et que de ce fait le même constat peut être fait : c’est toujours silence radio.
De toute manière, ces islamistes radicaux qui ne rêvent que de violence et du califat islamique ont eu plus d’une fois l’occasion de croiser le fer avec les Israéliens. A de nombreux moments, certains groupes salafistes se sont trouvés dans des zones frontalières avec Israël. Comme dans la région de Deraa ou encore dans le Golan syrien. De nombreux articles ont affirmé qu’ils étaient, en août 2013, à « seulement deux kilomètres des villages israéliens ». Ils n’ont pratiquement tiré aucun obus en direction de l’Etat hébreu.
Bien plus : de nombreux combattants islamistes ont été soignés dans des hôpitaux mobiles dans la partie du Golan occupée par l’armée israélienne. Des chaînes de télévision israéliennes ont montré, en février 2014, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, leur rendre visite dans un hôpital de campagne. Et les qualifier de «masakine » « malheureux » (sic).
Il faut dire que parmi ceux qui les ont armés et poussé au « combat », il y a bien des pays qui sont des alliés sûrs d’Israël.