Lors de la séance d’examen de la loi de finances complémentaires pour l’exercice 2014, des députés de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) ont critiqué l’augmentation des charges imposées aux classes à faible revenu.
Kamel Ben Romdhane a annoncé que la «LFC affiche de gros slogans, mais ne prévoit pas de mesures concrètes, à même de permettre au pays de retrouver le rythme de croissance».
Elle est, selon ses dires, axée sur le «renforcement des ressources propres de l’Etat à travers la mise en place des mesures fiscales supplémentaires et ne prévoit pas de mesures à même de dynamiser les secteurs productifs, en l’occurrence le phosphate dont les activités sont souvent bloquées».
Pour sa part, Haithem Belgacem a critiqué l’orientation des ressources mobilisées grâce à l’augmentation des prix des hydrocarbures, estimées à environ 40 millions de dinars, au profit des Amicales des ministères au lieu de les utiliser pour consolider l’effort de l’appareil sécuritaire et douanier.
Il a proposé, dans ce sens, de «porter la taxe prévue sur les cartes de recharge des GSM, à la charge des société de télécommunication opérant sur le territoire tunisien».
M. Belgacem a, également, critiqué la diminution du budget du ministère de l’Agriculture en tant que locomotive de l’économie nationale
Jalel Bouzi a indiqué, quant à lui, que «certains articles de la LFC doivent être inclus dans le budget 2015, ou dans d’autres projets de loi ordinaires».
Toutefois, le député Abderraouf Ayadi a appelé le gouvernement à communiquer aux députés de l’ANC les résultats de l’audit des banques publiques, notant la diminution de dépenses allouées au développement dans la LFC 2014.
Fadhel Moussa a, de son côté, critiqué la réduction du budget de gestion alloué au ministère de l’Intérieur et la non augmentation du budget de développement consacré au ministère de la Défense, au moment où les défis sécuritaires nécessitent le renforcement des potentialités de ces deux départements en matière de lutte contre le terrorisme.