Le terrorisme ne peut être oublié en cette date anniversaire du 57e anniversaire de la République. Il y a un an, les Tunisiens ont en effet été endeuillés par le lâche assassinat de Mohamed Brahmi. Mais que nous propose le terrorisme sinon une descente aux enfers ?
C’est l’histoire d’une famille unie. Une famille comme il en existe beaucoup. Un père, une mère et cinq enfants. Une famille représentative de cette Tunisie profonde, qui se bat au quotidien pour faire avancer les choses.
Le père est du reste membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC). Un membre au verbe haut et à la fibre sociale. Qui s’est distingué par son amour de la liberté. La mère, les faits vont très vite nous le démonter, est l’exemple même du courage et de la dignité. Les enfants, pour leur part, sont polis et bien éduqués.
Le 25 juillet 2013, des terroristes takfiristes ont pourtant voulu détruire cette famille. Et avec elle le rêve d’un avenir meilleur de millions de Tunisiens qui se reconnaissent en elle.
Force est de reconnaître qu’ils n’ont point réussi. Le lâche assassinat de Mohamed Brahmi, car c’est de sa famille qu’il s’agit, a, au contraire, soudé la Tunisie entière. Une Tunisie solide comme un roc qui s’est rassemblée autour de cette famille exemplaire.
Une Tunisie qui a tout donné sans avoir assez reçu
A l’heure où la Tunisie célèbre le 57e anniversaire de la République, impossible de ne pas avoir une pensée pour cette famille. Du reste bien représentative de cette Tunisie de l’intérieur –la famille Brahmi est originaire de Sidi Bouzid– berceau de la Révolution du 14 janvier 2011. Une Tunisie qui a tout donné sans en avoir assez reçu.
Impossible de célébrer ce 25 juillet 1957 sans avoir une pensée aussi aux Tunisiens notamment parmi les forces de l’ordre et de l’Armée nationale qui sont tombés courant 2013 et 2014 sous les balles de renégats pseudo-islamistes qui refusent d’emprunter les vrais préceptes d’une religion venue pour libérer les hommes de tous les jougs.
On le voit du reste bien clairement lorsqu’on examine les faits et gestes de ces terroristes takfiristes qui tuent, violent, massacrent et s’adonnent à la prostitution. Sans oublier cette obsesson qu’ils ont à vouloir détruire l’économie au travers de leurs pratiques qui donnent la plus belle part à l’informel et au trafic de drogues.
Déverser leur venin quotidien sur la Toile
C’est à se demander, à ce propos, quels horizons proposent-ils à la République ? Sont-ils pour un projet de société – en connaissent-ils le sens ? – qui assure la promotion des droits de l’Homme et qui conduise l’individu sur les voies de l’épanouissement ? Que voit-on ces énergumènes faire en effet sinon le maniement des armes et la contrebande semant la haine de l’autre et le farniente ?
Force est donc de constater que leurs faits et gestes sont là pour consacrer un retour en arrière. Ceux qui nous disent que les takfiristes ne s’inscrivent pas dans le sens de l’histoire, par essence évolutive, ne se trompent pas.
Reste que ce retour en arrière ne concerne pas –loin s’en faut- que le terrain des idées. Il concerne aussi les pratiques. Chez eux point de conquêtes sociales ou encore économiques à assurer. Leur vie et ponctuée d’actes répétitifs qui donnent une place prépondérante au commerce moyenâgeux vivant du peu et avec des outils on ne peut plus rudimentaires.
Même si on dit ici et là qu’ils ont une propension à user des nouvelles technologies, la chose ne concerne que le terrain limité de la propagande haineuse qui leur permet de déverser leur venin quotidien notamment sur la Toile.
Une question qui ne peut qu’occuper notre esprit au moment où nous fêtons une République dont les valeurs de bien-être et de progrès sont largement partagées.