Le parti de Béji Caïd Essebsi n’en finit pas de s’entredéchirer. La dernière en date des «chamailleries» est celle qui vient d’éclater entre BCE et Taher Ben Hassine, patron de« Hiwar Tounsi ». L’affaire n’est pas tout à fait nouvelle puisque ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de ces deux- là. Mais il semble que cette fois-ci, ce soit la bonne.
Tout a commencé lorsque Taher Ben Hassine annonce qu’il se présentera aux élections législatives sur des listes portant le nom d’un courant appartenant à Nidaa Tounes, tout en appelant les adhérents du parti à démissionner et rejoindre ses listes. Un comportement qui n’a pas été du goût de BCE qui vient d’annoncer, suite à une réunion extraordinaire du Comité constitutif, que « ce comportement peut léser le parti et vise à semer le trouble et la zizanie au sein du mouvement ». Et d’ajouter, lors d’un communiqué que Taher Ben Hassine, qui a rejoint le comité exécutif sur ordre de Béji Caïd Essebsi, a quitté le parti en démissionnant le 17 décembre 2013. «Il n’a de ce fait plus aucun lien avec Nidaa Tounes, notamment sur le plan organisationnel», peut-on lire dans ce communiqué paru le lundi 4 août 2014.
La riposte de Ben Hassine ne s’est pas fait attendre puisqu’il vient de déclarer, aujourd’hui, à Business News, faire encore partie de Nidaa Tounes, vu qu’il a démissionné uniquement du bureau exécutif qui, selon lui, n’existe plus. Il a précisé, en outre, qu’il a décidé de soutenir l’UPT aux élections législatives et c’est la raison pour laquelle le leader de Nidaa Tounes a réagi ainsi.
Ben Hassine va plus loin puisqu’il traite BCE de Fallah (paysan) qui «dirige Nidaa Tounes comme il dirige une exploitation agricole familiale».
Ce n’est là qu’un avant-goût des réjouissances d’une future et probable élection qui s’annonce assez chaude, pour ne pas dire pleine de coups bas.