« La lutte contre la corruption commence avec l’enseignement primaire », nous confie Zina Ouled Saâd responsable du projet « Les perceptions de la Femme sur les affaires de corruption affectant le secteur académique », lancé par l’association I Watch et financé par Transparency International.
D’après Mme Zina, l’éradication de la corruption est un travail de longue haleine qui se fait à travers des générations, « le mieux serait d’inculquer aux écoliers les valeurs anti-corruption dès leur tendre âge » précise-t-il.
D’ailleurs, elle nous a rappelé que le rapport annuel de « l’indice de perception de la corruption » pour 2013 a montré que la Tunisie est classée 77/177, avec un score de 41/100 qui la place après le Sénégal, la Bulgarie et l’Afrique du Sud. Ce classement, comparé à celui de 2012 ne présente pas une amélioration puisque la Tunisie était classée 75ème en 2012.
Cette déclaration vient sur fond du lancement du projet « Les perceptions de la Femme sur les affaires de corruption affectant le secteur académique » dans six pays arabes que sont la Tunisie, la Palestine, le Liban, l’Egypte, le Yémen et la Cisjordanie.
Pour Zina Ouled Saâd, la corruption dans le secteur académique est un sujet épineux et dangereux à la fois et « l’affaire de l’ENSI en est la preuve. Il est heureux que les étudiants aient su faire preuve d’engagement et lutter contre le népotisme dans leur école ».
Ainsi, selon notre interlocutrice, les recommandations qui seront formulées par I Watch suite à la clôture des projets seront communiquées au ministère de l’Education et au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique, des technologies de l’information et de la communication.
Notons que ce projet de l’association I Watch réunira des femmes venues de tous les horizons opérant dans le secteur académique, ainsi que des Tunisiennes reconnues comme leaders dans le domaine de lutte contre la corruption dans le secteur académique.