Contacté par leconomistemaghrebin.com, à l’occasion du premier jour des soldes qui se déroulent jusqu’au 30 septembre, Mohamed Zarrouk, le président de l’ ODC (Organisation de la défense du consommateur) nous confie sa prise de position sur l’organisation de la période des soldes et la libéralisation du prix du café.
D’après nos interlocuteurs, les soldes en Tunisie ne répondent pas aux normes internationales : « Dans d’autres pays, les soldes sont un moyen pour liquider les anciennes collections avant d’apporter de nouvelles, ce qui n’est pas le cas en Tunisie », regrette-t-il.
En Tunisie, les soldes sont une occasion de déstocker des produits pour les commerçants, sans prendre en considération la réduction des prix, d’après notre interlocuteur. L’un des aspects du problème des soldes est un problème juridique : « La loi qui régit les soldes, entrée en vigueur en 1999, est dépassée maintenant et il est temps de la revisiter et de l’évaluer objectivement », recommande-t-il. Et de rappeler que cette loi n’a pas vraiment d’autorité sur les commerçants étant donné qu’elle ne prévoit pas de sanctions pour les commerçants qui enfreignent la législation.
Mohamed Zarrouk ne regarde pas d’un bon œil la relation entre le client et le commerçant, « c’est une relation qui ne laisse pas de place à la confiance ».
Répondant à notre question, sur l’avis de l’organisation face à la demande des professionnels du secteur de limiter à 30 minutes le temps de consommation dans les cafétérias, Mohamed Zarrouk a tenu à préciser qu’il n’a pas été informé officiellement ni invité à faire partie des concertations par le Ministère du Commerce sur cette proposition. Et de fait « l’ ODC réservera son avis pour le moment ».
Interpellé sur la libéralisation des prix, notamment celui du café, le président de l’ ODC a estimé que la conjoncture économique actuelle ne le permet pas, à cause du manque de transparence sur le marché tunisien et de la domination des spéculateurs.