Il y a des métiers qui ne sont pas de tout repos, travailler dans l’humanitaire en fait partie. S’engager au cœur des conflits, apporter son aide en cas de catastrophes naturelles ne se fait pas sans risque, pourtant c’est bien le choix sciemment fait des travailleurs humanitaires. Pour cette raison précise, la Journée mondiale de l’aide humanitaire est célébrée chaque année, afin d’honorer ceux qui ont péri ou ont été blessés en portant secours à ceux qui sont dans le besoin, mais aussi tous ceux qui en ce moment même persistent dans leur engagement à apaiser la détresse et les souffrances de millions d’autres.
Cette date n’a pas été choisie au hasard par l’Assemblée générale des Nations unies. En effet, elle correspond à un attentat, perpétré le 19 août 2003, au siège des Nations unies à Bagdad, en Iraq, suite auquel 22 personnes ont perdu la vie. En hommage à ceux qui dans l’adversité et face au danger n’hésitent pas à venir au secours de femmes, d’enfants et d’hommes qui en ont besoin et qui se comptent par millions de par le monde, peu importe le moment ou le lieu.
A cet effet, l’Assemblée générale des Nations unies a décidé, en date du 11 décembre 2008, de:
« …désigner le 19 août comme Journée mondiale de l’aide humanitaire, afin de contribuer à sensibiliser le public aux activités humanitaires dans le monde et à l’importance de la coopération internationale dans ce domaine et de rendre hommage à tout le personnel humanitaire, au personnel des Nations unies et au personnel associé qui s’emploient à promouvoir la cause humanitaire, ainsi qu’à celles et ceux qui ont perdu la vie dans l’accomplissement de leur mission, et invite tous les États membres, les entités du système des Nations unies, dans les limites des ressources existantes, ainsi que les autres organisations internationales et les organisations non gouvernementales, à marquer cette Journée chaque année comme il convient. »
Selon les principes fondateurs de l’aide humanitaire, à savoir l’humanité, l’impartialité, la neutralité et l’indépendance, une aide est prodiguée à des millions de personnes, sans discrimination de nationalité, groupe social, religion, sexe, ethnie. Les populations les plus démunies et les plus vulnérables sont les plus touchées par les catastrophes. On compte, en effet, actuellement plus de 27 millions de personnes déplacées et 10 millions de réfugiés dans le monde. De nos jours, une personne sur six souffre de faim chronique, la pauvreté sévit toujours et la mobilisation pas encore suffisante.
Pour cette raison, et loin des situations d’urgence, le travail humanitaire œuvre aussi pour la reconstruction au long terme des collectivités après chaque sinistre ; un domaine qui ne se limite pas seulement à la santé ou des populations bien définies, mais qui s’inscrit également dans le long terme et implique de plus en plus les populations et institutions locales. A cet effet, tout le monde peut être travailleur humanitaire, si on le souhaite.