Une enquête vient d’être lancée par le ministère public du Tribunal de première instance de Tunis contre Issam Dardouri, président de l’Organisation tunisienne des forces de sécurité et du citoyen et Sahbi Jouini, membre de l’Union nationale des syndicats des forces de sûreté, suite aux déclarations de ces deux derniers selon lesquelles le ministère de la Défense aurait reçu un télégramme de la part du ministère de l’Intérieur le prévenant de l’attaque terroriste survenue le 16 juillet 2014 au Mont Chaambi qui a fait 15 martyrs.
Contactés, les intéressés nous disent qu’ils n’ont pas peur. Ils nous confirment, par ailleurs, qu’ils ont les preuves de ce qu’ils avancent.
Dardouri : « J’ai les preuves »
« Désormais, ils jouent avec nous au chat et à la souris », nous déclare Issam Dardouri qui rappelle qu’on l’avait déjà convoqué et que ses avocats ont déjà clôturé le dossier pour vice de forme. « Cependant ils s’acharnent contre nous. Mais qu’importe, si les procédures sont cette fois-ci légales, j’irai donner mon témoignage », nous dit-il et d’ajouter : « Ce qu’ils ne savent pas peut-être c’est que j’ai les preuves de ce que j’ai avancé ».
A propos de ces preuves, et suite à notre insistance, Dardouri nous confirme qu’il aurait en sa possession une copie de ce fameux document interne. « Je vais le montrer et là je vais voir s’ils vont continuer à protéger le ministre de la Défense ».
Jouini : « J’ai déjà tout dit »
Même son de cloche du côté de Sahbi Jouini qui vient de dépêcher, aujourd’hui, son avocat au tribunal de Tunis. « Sahbi Jouini a déjà été convoqué et il a tout dit », nous affirme Imed Belhaj Khlifa, porte-parole de l’Union nationale des syndicats des forces de sûreté qui confirme, lui aussi, la possession par Sahbi Jouini de toutes les preuves de chaque mot qu’il avait prononcé. « On va voir ce que nous dira l’avocat, mais nous sommes toutefois très confiants. Nous pensons qu’ils veulent tout simplement donner un caractère légal au premier témoignage de Jouini ».