Selon une récente étude de l’agence de notation Standard & Poor’s ( S&P ), les banques des pays arabes méditerranéens ont continué à dégager des profits et à financer les entreprises, confirmant ainsi leur solidité, malgré un contexte géopolitique, politique et social instable.
Selon l’agence, la part des crédits bancaires délivrés au secteur privé autour de 70% en pourcentage de PIB est restée stable pour la Tunisie. Les actifs improductifs de ces banques pourraient néanmoins être sous-estimés, estime S&P qui attend des mesures de restructuration de la part du gouvernement tunisien.
Le ratio entre les prêts et les dépôts est resté stable en Tunisie, confirmant la confiance des ménages dans le système bancaire, souligne S&P, qui ajoute toutefois que la capitalisation des banques est encore faible et devrait pour plus de sûreté être renforcée.
La solvabilité des Etats de la région restera toutefois fragile dans les douze prochains mois, ajoute S&P pour qui la qualité des crédits des États sera le principal déterminant de notation des banques sur la période 2014-2015, période au cours de laquelle les banques du sud de la Méditerranée continueront de rencontrer des conditions d’exploitation difficiles, à cause des incertitudes politiques internes.
Pour S&P, les banques de la région sont prêtes à accompagner la reprise, si les risques politiques et géopolitiques s’atténuent, d’autant que les systèmes bancaires de ces pays possèdent de nombreux atouts sur lesquels s’appuyer, tels que la forte démographie, la main-d’œuvre qualifiée, l’inclusion financière croissante et la sophistication des produits sans oublier le développement du grand potentiel de l’Afrique subsaharienne.