On vient d’apprendre que le bureau régional de Sfax du Parti El-Jomhouri se dirige vers une démission collective. Cette décision, qui a été prise hier suite à une longue réunion, serait la réaction à la décision du bureau politique, présidé par la Secrétaire générale Maya Jribi, de nommer Wassim Sghair tête de liste Sfax 1. Une décision jugée « anti-démocratique et illégale » par le bureau de Sfax, qui avait soutenu la candidature de Zaher Fkih, coordinateur général de la région.
« Selon le règlement du parti, les désignations des têtes de liste se font selon des critères déterminés à l’avance. Selon ce règlement, est éligible celui qui a réussi à rassembler un quota bien déterminé d’adhérents, ainsi que l’ouverture d’un certain nombre de branches, conditions remplies par Zaher Fkih. Ce qui n’est pas le cas de Wassim Sghair », nous explique Melek Elloumi, secrétaire général du bureau de Sfax 1.
Selon des sources au sein du bureau politique, le choix aurait été fait d’une manière arbitraire par Maya Jribi qui a « outrepassé » le règlement, pour « venir en aide à son compagnon de parti depuis le PDP ». On susurre aussi que la secrétaire générale voulait aussi rendre la monnaie de sa pièce au clan Chebbi, avec lequel l’animosité est monté d’un cran, et qui voulait écarter Wassim Sghair.
Une médiation de dernière minute
Mais au-delà des raisons de cette crise, une démission collective du bureau de Sfax aura des conséquences non négligeables sur le parti pour qui la région de Sfax compte beaucoup, notamment en perspective de la campagne présidentielle de Nejib Chebbi. Preuve en est : ce dernier s’est personnellement investi pour résoudre cette crise. On croit même savoir qu’une rencontre Nejib Chebbi – Zaher Fkih aura lieu dans les prochaines heures.
Il faut dire aussi que les démissionnaires menacent de se présenter avec une liste indépendante, celle déjà élaborée par Zaher Fkih et refusée par le bureau politique.
Une nouvelle menace qui vient secouer le parti El-jomhouri après la démission du député Rabah Khraifi écarté en tant que tête de liste de Jendouba et les crises qui secouent les bureaux de Manouba, Kasserine et Paris, pour ne citer que ceux-là.