Le président du bureau politique du parti Al Joumhouri, Ahmed Néjib Chebbi, a présenté le 27 août la vision de son parti pour l’économie tunisienne et le développement régional en Tunisie, lors d’un point de presse tenu à Tunis.
Sans tomber dans le cercle vicieux des promesses électorales irréalisables, Ahmed Néjib Chebbi a présenté aux journalistes sa propre vision pour le développement régional en Tunisie et les solutions qu’il propose. « La présidence de la République n’est pas un butin. Peu importe l’idéologie de l’homme politique car l’essentiel est qu’il œuvre pour le bien du pays et pour son développement durable ». C’est ainsi qu’il a entamé ses propos.
Pour le militant de centre gauche, plusieurs questions relatives à l’économie tunisienne attendent des réponses urgentes : comment réformer le secteur de la formation professionnelle pour qu’il réponde aux attentes et aux besoins des investisseurs tunisiens et étrangers ? Comment revoir le transport ferroviaire hérité de la période de la colonisation ? Pour Ahmed Néjib Chebbi, la reforme du système de transport ferroviaire est indispensable pour que l’investissement prenne un nouvel élan et puisse redémarrer sans problème logistique.
Des trains TGV pour moderniser le transport ferroviaire
Répondant à la question de leconomistemaghrebin.com sur l’importance du développement régional pour Al Joumhouri, Ahmed Néjib Chebbi a expliqué que le développement régional se compose de deux volets pour son parti : un transport ferroviaire rapide, efficace et moderne capable de transporter les passagers et les marchandises. Pour illustrer ses propos, il a évoqué « le transport pénible vers la ville de Tabarka, notamment en raison du fait qu’il n’existe pas de transport ferroviaire entre Tunis et Tabarka depuis 1980 », regrette-t-il. Avant d’affirmer avec enthousiasme : « Un train qui relierait Tabarka à Tunis est capable de faire bouger les choses dans cette ville vers le mieux : faciliter le transport et faire bouger son potentiel et promouvoir le tourisme dans cette ville ».
Des propositions ? Il en a fait : « Un TGV rapide de Tunis à Tozeur en passant par Le Kef, Kasserine et Gafsa est indispensable et un TGV de Tunis à Ben Guerden en passant par Sousse et Sfax sont des mesures indispensables ». « L’Etat est appelé aussi à revoir l’enseignement et la santé dans les régions défavorisées », rappelle-t-il.
Des fonds régionaux pour la promotion de l’investissement
« Il est du devoir de l’Etat de créer des fonds pour la promotion de l’investissement dans les régions et dont les financements proviennent des produits propres à chaque région. Par exemple pour ce qui est du cas de Gafsa, ce fonds pourrait être financé par les revenus du phosphate », estime notre interlocuteur. « La mission principale de ces fonds est de promouvoir les jeunes entrepreneurs, afin qu’ils créent leurs propres projets », précise-t-il.
Cinq années, c’est le temps requis pour réaliser toutes ces propositions d’après M. Chebbi, avant de préciser que la loi de finances doit accorder une grande importance « à ce genre de priorité ».