Deux ans seulement, c’est bien ce qu’il a fallu pour mettre au point la nouvelle lubie de la compagnie américaine Google. Baptisée Project Wing , il s’agit d’un procédé de livraison par drones, semblable au service PrimeAir, propriété du géant du e-commerce Amazon dévoilé au grand public à l’automne dernier.
L’engin de 1.5 mètre de long et doté de quatre hélices, peut dans sa version actuelle transporter un colis qui peut peser jusqu’à 1.5 kg. Pour livrer un objet, le drone s’immobilise en position quasi-verticale, et ce, à quelques mètres du sol.
Le projet pourrait être encore plus ambitieux que ce que beaucoup d’entre nous soupçonne. « Le principe de l’avion téléguidé pourrait ouvrir la voie à une approche nouvelle pour l’acheminement de toutes sortes d’objets d’un lieu à un autre, et présente des avantages tels que la rapidité de transport, des coûts réduits, un moindre gaspillage et le respect de l’environnement, par rapport à la façon dont nous faisons les choses aujourd’hui », a déclaré le porte-parole Raymond Gobberg. « Après deux années, l’entreprise a embauché un nouveau chef d’équipe David Vos, un pionnier dans le domaine des drones, pour nous emmener de la recherche au produit », a-t-il ajouté.
Plus tôt au cours du mois d’août, l’équipe qui a mis au point ce projet a testé ses prototypes de recherche à Queensland, en Australie, et à l’occasion de leurs premiers vols d’essai, les drones ont offert des friandises, des vaccins, de l’eau et autres articles à quelques agriculteurs australiens, le gouvernement australien étant moins rigoriste que les États-Unis sur les essais des avions commerciaux sans pilote.
L’application de Project Wing touche à la fois les activités commerciales, mais peut présenter aussi une grande aide en cas de catastrophe naturelle en acheminant des médicaments, des vivres ou des équipements de première nécessité si les routes sont impraticables.
A l’heure actuelle, il est difficile de dire laquelle des deux entreprises est en avance, car les deux projets en concurrence directe ont encre devant eux quelques années afin de concrétiser l’exploitation commerciale de tels projets. Il reste, en effet, plus d’un obstacle, à savoir technologiques et réglementaires, ainsi que des problèmes de sécurité évidents.
Alexis Madrigal, du magazine The Atlantic, conclut que les drones de Google peuvent représenter plus qu’un moyen simple de transport rapide de petits produits. Dans le long terme, Google peut avoir pour objectif de contribuer à façonner l’avenir du transport, à la fois terrestre et aérien.
Madrigal écrit: « Si l’on prend en compte les autres investissements de la firme américaine Google, entre autres dans le domaine de la robotique, les aspirations de l’entreprise sont devenues plus qu’ambitieuses. Google ne veut pas seulement organiser l’information dans le monde. Google veut réorganiser le monde entier ».