« Le rapport de Davos World Economic Forum 2014-2015 a classé la Tunisie au 87e rang ( 83e une année auparavant). La Tunisie est, par ailleurs, classée 3e au Maghreb, après le Maroc et l’Algérie, et 10e dans le monde arabe», a dévoilé Faycel Derbel – président du Centre tunisien de gouvernance d’Entreprise IACE – lors d’une conférence de presse tenue ce matin, en présence de MM. Ahmed El Karam, Directeur général d’Amen Bank, Majdi Hassen, Conseiller exécutif de l’IACE et Tarek Chaabouni, président de la commission d’adhésion et de sponsoring – IACE.
Selon ce dernier rapport, le recul de quatre points dans le classement mondial de la Tunisie est dû essentiellement au terrorisme, aux crimes organisés, à la violence d’une part, et à la situation économique difficile (taux d’épargne, inflation, politique agricole et relation du travail, innovation …), d’autre part.
Pour surmonter ces difficultés, il faudrait, selon Ahmed El Karam, mettre en place des plans d’action, et ce, dans le but de gérer le fléau du terrorisme, notamment celui survenu de la Libye voisine qui n’est qu’un facteur perturbateur.
« Nous étions un modèle sur le plan de la compétitivité et de la performance. Mais maintenant, nous sommes dans le rouge », a précisé M. El Karam.
Et d’ajouter qu’il faudrait agir très rapidement à trois niveaux : tout d’abord rétablir la confiance et anticiper une évolution pour la Tunisie, en privilégiant un système politique fiable, la sécurité, un climat d’affaires propice et entreprendre des actions immédiates…
En deuxième lieu, M. El Karam a souligné qu’il n’est pas possible d’améliorer la note de la Tunisie sans le rétablissement de l’équilibre macro-économique. Il faudrait, d’ailleurs, plus de rigueur pour rétablir les déficits budgétaire et extérieur, améliorer le taux de croissance, réduire le taux de chômage, booster l’investissement…
Notre interlocuteur a mis l’accent, en troisième lieu, sur la mise en place des réformes profondes touchant tous les aspects économiques et sociaux (réforme fiscale, réforme du secteur bancaire et financier, réforme du système éducatif…)
En conclusion, Ahmed El Karam a recommandé de travailler, créer des richesses, rassurer les investisseurs, et de mettre fin à l’ère de la nonchalance et du laisser-aller que la Tunisie a vécue pendant les trois dernières années, parce que, selon ses dires, les années 2017 et 2018 seront encore plus pénibles.