Le directeur du parti Afek Tounes, Noomane Fehri et député à l’Assemblée nationale constituante, nous a exposé sa conception de l’économie et du développement régional en Tunisie.
Selon M. Fehri, le vrai problème de la Tunisie est un problème socio-économique. « Tant que nous n’avons pas résolu les difficultés socio-économiques, il y aura plusieurs problèmes périphériques qui deviendront des problèmes centraux », avertit-il.
Pour le député à l’ANC, ces problèmes se résument en trois points, à savoir :
- La non-optimisation des ressources humaines et naturelles;
- Une économie de rente;
- Des freins internes au développement économique.
L’une des solutions proposées consistent au déverrouillage de l’économie, en facilitant la création d’emplois pour les jeunes et par les jeunes.
Revenant sur l’incitation des investisseurs à s’orienter vers les régions défavorisées, grâce à des exonérations fiscales notamment, Noomane Fehri a estimé que ce n’est pas la solution idéale. « Pour que le développement se fasse, il faut que les habitants de ces régions disposent de toutes les nécessités vitales sur place : distraction, santé, éducation et autres ». Avant d’avancer : « Le développement économique suivra ».
Par ailleurs, Noomane Fehri nous a annoncé deux objectifs que son parti ambitionne de réaliser.Le premier est relatif à l’économie tunisienne :« Nous souhaitons que la Tunisie soit parmi les premières cinq puissances économiques du bassin méditerranéen et qu’elle dispose du meilleur système d’éducation et de santé en Afrique » ; et d’estimer que cet objectif est réalisable dans dix ans. « On y croit vraiment », insiste-t-il.
Le second objectif est relatif à la valorisation de l’école tunisienne : « Nous croyons que l’école est la pierre angulaire. Cela dit, il faut la ramener à sa juste valeur comme étant un centre de vie, comme elle l’était à l’époque de Bourguiba. Aujourd’hui le centre de vie est ailleurs ». Pour ce qui est du coût de l’école, il a estimé que l’enseignement en Tunisie n’est pas gratuit, puisqu’on a souvent recours aux cours particuliers. « C’est une école de mauvaise qualité qui n’est pas gratuite », conclut-t-il.