Dans son intervention, lors d’une rencontre hier après-midi, mercredi 3 septembre, avec les représentants des médias (directeurs, rédacteurs en chef et journalistes), Mehdi Jomaa, chef du Gouvernement, s’est longuement attardé sur l’action de son gouvernement et notamment sur la prochaine tenue de la Conférence des Amis de la Tunisie, qui se tiendra le 8 septembre sous le signe de : « Investir en Tunisie ».
Mehdi Jomaa a rappelé d’emblée que son équipe gouvernementale a pris le temps nécessaire pour diagnostiquer la situation économique du pays, pour chercher les solutions adéquates, sans jamais perdre de vue que cette équipe était là pour une mission bien déterminée, d’où l’obligation morale pour elle de remplir pleinement son contrat avant de partir, en laissant un pays doté d’un projet, d’une vision claire et d’une dynamique d’avenir.
C’est dans cette perspective, ajoute M. Jomaa, que la Conférence des Amis de la Tunisie vient à point nommé pour propulser notre pays sous les projecteurs et lui permettre d’occuper la place qu’il a toujours méritée, tout en renvoyant au monde entier l’image d’un pays qui offre de bonnes opportunités aux investisseurs étrangers.
Et d’ajouter : il s’agit de présenter aux Amis de la Tunisie des choix divers d’investissements et de mettre l’accent sur la solidité de notre processus démocratique viable, tout en optant pour un environnement de gouvernance qui privilégie l’Etat régulateur à un Etat planificateur.
M. Jomaa reconnaît, d’autre part, que les Amis de la Tunisie exigent des conditions d’investissement, qui ne sont pas, hélas, toutes réunies, mais « nous leur prouverons qu’il y a une évolution positive, malgré les soucis en matière de productivité, de discipline et de sécurité », a-t-il promis. « Je demeure optimiste, mais il faut oublier nos querelles, tourner la page et aller de l’avant, car la récréation est finie », a-t-il martelé d’un ton grave.
Et M. Jomaa de conclure : « Mon gouvernement a été franc et loyal, même si certains détracteurs nous reprochent d’avoir manqué d’audace, nous avons tout mis en œuvre pour trouver les ressources en vue d’honorer nos engagements. Une structure de suivi sera mise en place pour assurer la continuité des projets entamés, sachant que le mois de juillet 2014 a été difficile, celui de novembre ne sera pas moins facile », a averti Mehdi Jomaa.