Suite au rejet des articles 24,27 et 28 du projet de loi contre le terrorisme et le blanchiment d’argent par les députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC), hier le 4 septembre, leconomistemaghrebin.com a contacté Mazen Chérif, expert dans les questions de terrorisme et de stratégies sécuritaires et militaires qui n’a pas manqué de réagir.
« Ça ne m’étonne pas que les trois articles soient rejetés surtout que ce projet de loi n’est pas fait pour être au service de l’Etat et ne protège pas les forces de l’ordre. Bien au contraire, il est mis au service des terroristes », affirme-t-il.
Et de rappeler que ce projet de loi a été conçu par le ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle sous la Troïka et par des députés et des « activistes des droits de l’homme » qui soutiennent le terrorisme.
Pour Mazen Chérif, il est hors de question de parler de droits de l’homme quand il s’agit de terroriste, « car un terroriste n’a aucun droit sauf celui d’un procès équitable », insiste-t-il.
Le rejet de ces trois articles laisse-t-il le champ libre au terrorisme et aux futurs terroristes ? À cette question l’expert répond par l’affirmative.
A ce stade, le spécialiste plaide tout bonnement pour l’annulation du projet de loi en question et son remplacement par une version revue de la loi antiterroriste de 2003.
A noter que l’article 27 se réfère au crime d’apologie d’actes de terrorisme et condamne leurs auteurs de un à 5 ans d’emprisonnement assortis d’ une amende de cinq à dix mille dinars. Quant à l’article 28, il prévoit de 6 à 12 ans d’emprisonnement et une amende de 20 à 50 mille dinars pour association avec un groupe armé et/ou terroriste.
L’article 24, pour sa part, prévoit la peine capitale et une amende de 200 mille dinars pour l’assassinat d’une personne ou personnalité sous protection rapprochée.