Lors d’une interview accordée dans la soirée du mardi 16 septembre à la chaîne Nessma TV, le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que celui qui aura la charge de la magistrature suprême doit jouir d’une bonne santé mentale, morale et physique. « Tous les candidats doivent se conformer à ces critères, y compris Béji Caïd Essebsi, afin de ne pas reproduire la triste expérience vécue durant l’ère Bourguiba », a-t-il souligné.
Interrogé par la journaliste Mariem Belkadhi, pour savoir si le président de Nidaa Tounes était visé par ses propos, l’interviewé a répondu qu’il ne visait personne en particulier.
Profitant de l’occasion, Rached Ghannouchi a exhorté Béji Caïd Essebsi à être un élément consensuel au sein d’un gouvernement unissant les principales forces politiques en Tunisie et surtout à « ne pas suivre les conseils d’éléments extrémistes qui se trouvent au sein de Nidaa Tounes ».
Le président du mouvement Ennahdha a d’autre part rappelé que son parti avait voté contre la loi 167, soit la loi d’exclusion des RCDistes, étant farouchement opposé à toute forme de mise à l’écart d’une force politique. « Ma confiance est totale en le peuple tunisien, lequel saura protéger la Révolution », a-t-il conclu.