En marge de l’annonce du programme socioéconomique du parti politique Afek Tounes, Yassine Brahim, président du parti, nous a accordé une interview qui porte sur le bilan du gouvernement Mehdi Jomaâ et les prochaines élections
Leconomistemaghrebin.com : Comment évaluez-vous cette période électorale ?
Yassine Brahim : J’espère que nous n’aurons pas de catastrophe sécuritaire puisqu’on est un pays à risque. Il existe plusieurs organisations criminelles qui n’ont pas intérêt à ce que le pays se stabilise et que les élections n’aient pas lieu comme prévu et comme il se doit. Maintenant nous devons être forts, solidaires et coriaces.
Plusieurs pays se sont trouvés face à des attaques terroristes dans des périodes électorales. En ce qui concerne la concurrence, on vient de m’informer que des inconnus ont tagué les murs de notre bureau dans la localité de Sidi Khadem à Sidi Alouan ( gouvernorat de Mahdia). Certainement ces actions sont légion en période électorale, l’essentiel est de prévenir tout acte qui puisse faire capoter tout le processus démocratique.
Kamel Morjane, président du parti Al-Moubadara, a porté, récemment, sur le plateau d’Al Watanya 1 des accusations sur une fraude électorale présumée en octobre 2011. Qu’en pensez-vous ?
Oui certainement, il y a eu un certain trafic dans les élection du 23 octobre 201. Quelques citoyens ont raconté qu’on leur a remis des bulletins blancs à remplir à ‘extérieur des isoloirs. De même, plusieurs président de bureaux de vote ont orienté et diriger le vote des électeurs. Tout ça on le sait mais et c’est parce qu’on le sait qu’il faut se préparer. Faut-t-il s’inquiéter ? Non il faut agir et augmenter le nombre des observateurs … Les partis politiques doivent s’organiser avec les associations de la société civile comme ATIDE et MOURAKIBOUN.
Comment jugez-vous le bilan du gouvernement de Mehdi Jomaâ ?
Le point positif de Mehdi Jomaâ demeure sa transparence. Il n’a pas caché à la nation à quel point est catastrophique la situation économique du pays. De plus, grâce à son dialogue national, il nous a aidés dans la préparation de notre programme socioéconomique. Cependant, il n’a pas entamé plusieurs actions. On s’attendait dans les premiers cents jours à ce qu’il y ait des actions concrètes. Je pense qu’à force d’essayer de composer avec tout le monde : syndicats, partis politiques, il est sclérosé ou empêché d’agir. Son bilan est malgré tout positif, puisque ce gouvernement a agi notamment dans les questions sécuritaires et j’espère qu’il va arriver à organiser les élections comme il se doit. Le prochain gouvernement devra affronter la situation économique dans toute sa gravité.
Actuellement nous avons vu le retour des figures emblématiques du régime de Ben Ali, sur la scène politique. Qu’en pensez-vous ?
Nous nous en tenons à la même position que nous avons affirmée depuis la révolution : si des gens ne sont pas soumis à des procès pénaux, ils sont libres dans le cadre de la loi, de se présenter aux élections présidentielles et législatives. Si des citoyens ne veulent pas voir ces personnalités au pouvoir, ils n’ont que ne pas voter pour elles pendant les élections.