A l’initiative de la France, la coalition internationale contre les combattants de l’Etat islamique – qui s’est récemment rencontrée à Paris- a réuni 26 pays, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette coalition ambitionne de fournir une aide militaire et un appui politique au nouveau gouvernement irakien pour contenir, refouler et au final, se débarrasser de l’Etat islamique qui contrôle un tiers de l’Irak et de la Syrie.
La conférence a réussi à rassembler les principaux pays européens, à l’exception de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, les monarchies du Golfe, de la Turquie, de l’Egypte, des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, sans oublier le Canada, l’Australie et le Japon.
Toutefois, les résultats de la conférence se sont avérés en dessous des attentes : les coalisés n’ont pas précisé leur engagement militaire, direct ou à travers la simple fourniture d’armes. De plus, le rôle que jouera la Turquie, pays limitrophe de la Syrie et de l’Irak, par lequel transitent les candidats au djihad, provenant d’une cinquantaine de pays pour grossir les rangs des combattants de l’EI, n’est pas clair. Ankara osera-t-elle s’engager alors que 46 de ses ressortissants sont détenus par l’EI?
Autre couac : la Syrie et l’Iran, pourtant ennemis jurés de l’EI, sont absents de la conférence. La Syrie car elle est bannie par les occidentaux à cause de l’utilisation supposée d’armes chimiques contre les civils ; et Téhéran à cause du véto américain.