Les Écossais ont entamé, vendredi 19 sepembre, leur journée avec les résultats du Référendum qui favorisent le « Non » à l’indépendance avec 55,3% de voix, ce qui a fait pousser à Londres un soupir de soulagement. David Cameron avait été contesté pour avoir permis la tenue de ce référendum qui aurait pu provoquer des turbulences à la City et au sein de l’Europe, en cas de victoire du «Oui ». Le gisement pétrolier de l’ Ecosse, qui représente environ 60% des réserves européennes de pétrole, était l’enjeu principal pour les Écossais qui voulaient profiter des revenus de la manne pétrolière. Quant aux investisseurs financiers britanniques, ils n’ont pas caché leur soulagement à la victoire du « Non ». Notons que l’indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a ouvert en hausse de 0,7% et la livre sterling a repris sa valeur avec un record depuis presque plus de deux ans contre l’Euro.
David Cameron a promis, lors de son allocution adressée au peuple britannique, d’élargir les pouvoirs des Parlements, non seulement en Ecosse mais aussi au Pays-de-Galles et en Irlande du Nord. Alex Salmond, Premier ministre écossais a, de son côté, accepté sa défaite ( 44,7% de voix en faveur du ‘Oui’) en espérant que le gouvernement britannique respectera ses engagements auprès des Écossais.
Les Écossais, qui ont finalement opté pour le « Non », ont été motivés par la crainte d’un saut dans l’inconnu, notamment sur le plan financier, car Londres avait mis en garde l’ Ecosse en cas de ‘Oui’ à l’ indépendance qu’il ne lui serait plus permis de rester dans le système de la Livre Sterling. Toujours est-il que cette « victoire » du ‘Non’ est un coup dur aux mouvances séparatistes en Europe et dans le monde.