Le nombre de personnes atteintes de l’hépatite A a atteint 300 personnes à El-Hamma, à Gabès (Sud-Est), déclare Amel Mekki organisatrice de la campagne Sauvez El-Hamma, et ce, depuis juillet dernier, à leconomistemaghrebin.com.
Notre interlocutrice se base sur des statistiques faites par des membres de la société civile et des équipes médicales à El-Hamma. Pourtant, le ministère de la Santé publique a déclaré que 131 cas uniquement ont été enregistrés de juillet à septembre.
Revenant sur les causes de l’ampleur de cette maladie, Amel Mekki a affirmé que les habitants de cité Oued Ennour – cité à forte densité de population– se trouvent obligés d’utiliser les eaux des sondages à cause de la coupure quotidienne de l’eau potable pour une durée de deux ou trois heures par jour, malgré la mise en garde du ministère de la Santé contre l’utilisation de ces eaux.
Amel Mekki avance aussi le faible équipement de la municipalité d’El-Hamma qui dispose d’un seul camion à ordures, ce qui rend impossible le nettoyage de toute la municipalité. L’absence d’hôpital dans cette zone, qui compte 100.000 habitants, a également contribué à l’aggravation du problème, renchérit-elle. « Il existe seulement un dispensaire ici », ajoute-t-elle.
Et de conclure en sermonnant les politiques : « Plusieurs députés de plusieurs tendances politiques représentent cette région mais ils n’ont rien fait pour elle et ne s’en souviennent que pendant la période électorale », regrette-t-elle.
Pour rappel, la première victime de l’hépatite A était Yassine Rtimi, un enfant âgé de 5 ans, décédé le jour de l’Aïd dernier à El-Hamma, selon la même source.
Un collectif d’avocats a déposé une plainte contre le ministère de la Santé et de l’hôpital régional de Gabès « pour nonchalance face à l’expansion de l’hépatite A à El-Hamma ».