Une étude sur le traitement médiatique de l’ information en matière de sécurité a été menée depuis juin dernier, par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), en collaboration avec l’Institut de la diversité médiatique (ONG basée à Londres), visant à favoriser l’avènement d’une presse responsable et libre dans le traitement de questions de sécurité et à créer une plateforme commune au travail sécuritaire et médiatique et des canaux de communication entre les deux institutions.
Les résultats préliminaires de cette étude, qui se poursuivra durant les six prochains mois, ont montré les divergences à ce sujet entre journalistes et responsables de la communication de la police et de l’armée, provoquant des dysfonctionnements et la multiplication des erreurs dans le traitement de l’ information.
D’autre part, il en ressort que les médias accusent les sécuritaires de rétention de l’ information. Les sécuritaires accusent, quant à eux, les médias de gêner leur action, d’hypothéquer le travail sécuritaire et de fournir d’une manière malencontreuse des informations aux terroristes.
D’aucuns reprochent aux institutions sécuritaires de privilégier des médias au détriment d’autres, en termes d’accès à l’ information.
Ces résultats ont également dévoilé un manque de respect de l’éthique journalistique, notamment, dans la couverture médiatique de l’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et des attentats terroristes contre les militaires au Mont Chaambi.