« 7 vies » est un film documentaire, écrit et réalisé par Lilia Blaise et Amine Boufaied, dont l’avant-première tunisienne aura lieu lieu le dimanche 28 septembre à la salle du cinéma le Mad’Art à Carthage. La projection sera suivie d’un débat avec A. Boufaid et Riadh Ferjani, chercheur et spécialiste des médias.
L’idée de ce film est venue d’un sentiment de frustration face à un phénomène qui commence à prendre de l’ampleur : « La nostalgie de l’ère Ben Ali« .
Dans sa première expérience en tant que réalisateur sur un long métrage en collaboration avec Lilia Blaise, Amine Boufaied a constaté que « de plus en plus de Tunisiens regrettent la révolution et souhaitent retrouver la dictature du président déchu ».
Du fait de son vécu quotidien dans le centre-ville de Tunis et de par son travail, il a rencontré souvent des gens de différentes classes sociales, qui, selon ses observations et témoignages croient toujours que Ben Ali est l’homme dont la Tunisie a besoin, dans une période de crise économique et d’instabilité sécuritaire.
Pourquoi » 7 vies » ?
Le choix de ce titre a un double sens, le premier c’est que le chiffre 7 a été choisi car c’était le symbole du régime Ben Ali, en raison de la date de son accession au pouvoir le 7 novembre 1987. En Tunisie selon un mythe populaire, on dit que les chats ont 7 vies parce qu’ils échappent souvent à la mort. Et aussi on dit qu’une personne a 7 vies tel un chat quand elle survit à un accident mortel. Il s’agit d’un dicton présent dans la mémoire collective des Tunisiens qui semblait approprié pour ce film.
Les evénements de ce film se déroulent dans un salon de coiffure du centre-ville, situé à quelques mètres de l’avenue Habib Bourguiba, l’artère principale de la capitale tunisienne où s’est déroulée la manifestation historique, qui a précédé le départ de Ben Ali, le 14 janvier 2011.
Le salon de « Salem » constitue aussi un espace public où la liberté d’expression est freinée et le lieu des confidences et des débats politiques…