L’agence de notation Standard & Poor’s ( S&P ) a confirmé le classement du secteur bancaire tunisien dans le groupe «8», selon sa méthodologie BICRA ( Banking Industry Country Risk Assessment ).
L’industrie bancaire tunisienne se situe ainsi au même niveau que le Kazakhstan, le Nigeria, le Liban et la Géorgie.
Afin de permettre cette analyse, Standard & Poor’s a mis en place une méthodologie spécifique, le BICRA, ayant une échelle allant du groupe 1 au groupe 10. Le groupe 1 étant le système bancaire présentant le moins de risques.
Parmi les avantages du secteur bancaire tunisien, S&P cite le fait que l’économie tunisienne est relativement diversifiée, les efforts tangibles de la part des acteurs politiques pour parvenir à un consensus sur la transition politique et l’endettement modéré du secteur privé.
De l’autre côté de la médaille, l’agence de notation pointe le risque politique élevé, les perspectives modérées de croissance économique, la faible qualité des actifs, la vive concurrence dans une industrie fragmentée et l’insuffisance des dépôts de la clientèle pour refinancer les prêts bancaires.
S&P prévoit, d’autre part, une croissance nominale des prêts d’environ 8% au cours des prochains 12-18 mois, reflétant une faible reprise économique et une pression sur la liquidité des banques, ainsi qu’une stabilisation des prêts improductifs à environ 15% du total des prêts du système bancaire, dans le meilleur des cas.