L’Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections (Atide) a dénoncé aujourd’hui les « accusations et injures lancées » à son adresse ainsi que les menaces proférées en direct à l’encontre de son président Moez Bouraoui lors d’une émission sur les ondes d’une radio privée le 30 septembre 2014.
Durant l’émission diffusée en date du 30 septembre 2014 à laquelle Moez Bouraoui, président de l’Atide, a été invité, ce dernier a évoqué les infractions qui ont entaché les listes de parrainage des candidats aux élections présidentielles. Il a présenté lors de cette intervention quelques exemples concrets de ces infractions, comme le cas de noms appartenant à des personnes décédées et qui ont été découverts sur les listes de parrainage de quatre candidats dont Slim Riahi.
« Youssef Jouini, président du Comité central des élections de l’UPL, présent aussi sur le même plateau, a alors exprimé sa colère en lançant plusieurs accusations arbitraires à l’encontre de l’Atide en la traitant de « mercenaires », et d’association qui « travaille en faveur d’agendas politiques bien déterminés », lit-on dans un communiqué de l’Atide. Et d’jouter que M. Jouini est allé jusqu’à proférer des menaces à l’encontre du président de l’Atide en lui disant « Cela va vous coûter cher « .
L’Atide a déploré ce comportement qu’elle a jugé de « dépourvu des règles les plus élémentaires du dialogue respectueux, et dénonce les menaces, les insultes et les accusations non fondées dont elle a fait l’objet ». L’Atide a donc décidé de poursuivre M. Youssef Jouini en justice.
« Notre association est décidée à faire la lumière sur toutes les infractions électorales avec fermeté et sans prise de position en faveur d’un quelconque parti politique», a précisé M. Bouraoui.
« Des organisations nationales et internationales reconnaissent l’intégrité et la neutralité de notre association et nous ne céderons devant aucune menace. L’Atide poursuivra sa noble mission quelles que soient les pressions exercées sur elle », a-t-il ajouté.
L’Atide a, par la même occasion, appelé tous les intervenants dans le processus électoral à éviter l’agressivité et le recours à la violence verbale. « L’ensemble des intervenants, partis politiques et société civile doivent apporter leur contribution à l’instauration d’un climat propice à la réussite des élections », a précisé M. Bouraoui.