Le mois d’octobre, à l’instar de toutes les années, sera célébré en rose, une couleur propre aux femmes, qui sont pour un certain nombre d’entre elles confrontées, à un moment de leur vie, à la rude épreuve qu’est le cancer du sein. Afin d’attirer l’attention sur la nécessité de porter davantage d’attention à cette maladie, le mois d’octobre ou Octobre rose est un mois d’information, de sensibilisation de manière à favoriser la prise de conscience, d’accroître le soutien apporté au dépistage précoce, et d’informer sur la possibilité de traiter efficacement cette maladie.
La proportion de cancer du sein à l’heure actuelle est de un cancer sur quatre chez la femme. Il est de ce fait le cancer le plus diagnostiqué (chez la femme), dans 140 des 184 pays couverts par la base de données GLOBOCAN (qui détermine le nombre total de cas, le nombre de nouveaux cas chaque année et la mortalité des cancers dans le monde). On estime à 1,7 million le nombre de femmes chez qui un diagnostic du cancer du sein est établi chaque année. En termes d’efficacité de prise en charge, les disparités entre pays développés et non développés sont marquées. Dans les pays à faible revenus, et vu le manque flagrant d’information et de sensibilisation, le diagnostic se fait à un stade très évolué de la maladie, d’où la fréquence des décès.
A cet effet, le Dr Christopher Wild, Directeur du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) déclare : « Il est aujourd’hui urgent, pour mieux lutter contre le cancer, de développer des approches efficaces et abordables pour la détection précoce, le diagnostic et le traitement du cancer du sein chez les femmes vivant dans les pays les moins développés du monde ». « Il est primordial que les progrès réalisés ces dernières années dans les régions les plus développées du monde soient mis en œuvre pour faire reculer la morbidité et la mortalité ».
Qu’ils soient développés ou pas, dans tous les pays du monde, la lutte contre le cancer du sein repose avant tout sur le dépistage précoce. Celui-ci s’adresse aux femmes dès l’âge de 50 ans (la tranche d’âge à plus haut risque étant de 50 a 74 ans). Parce que pour la majorité des femmes présentant un cancer du sein, il n’est pas possible d’identifier des facteurs de risques particuliers, il est de ce fait primordial d’aller « à la recherche de la tumeur » chez les femmes en bonne santé apparente, autrement dit qui ne présentent pas de signes cliniques de la maladie, mais aussi sans facteur de risque évident. La bonne nouvelle est qu’un cancer du sein dépisté est guéri dans 9 cas sur 10.
Le dépistage repose sur une mammographie réalisée à un rythme de deux ans. Les femmes sont invitées à réaliser aussi souvent que possible l’autopalpation des seins (permettant de détecter les tumeurs visibles et palpables) et à consulter au moins une fois par an leur médecin traitant ou gynécologue pour un examen clinique complet. Aucun signe n’est banal, en effet, toute bosse, rougeur ou écoulement anormal des seins devrait amener à consulter sans attendre.
S’il y a un message à retenir, c’est bien le suivant : le dépistage précoce reste le principal moyen de lutter contre le cancer du sein. Plus le dépistage se fait tôt, plus les possibilités de guérison sont grandes. La vie de certaines femmes ne tient parfois qu’à ce geste simple, autant l’adopter, et redoubler de vigilance !