La production céréalière de la campagne 2013/2014, qui a été affectée par la sécheresse, étant inférieure de tiers à celle de la saison précédente, l’Algérie devra par conséquent importer plus que l’année dernière. Déjà en 2013, elle avait importé 10,03 millions de tonnes de céréales (principalement du blé tendre) pour 3,16 milliards de dollars.
La France étant le premier fournisseur du marché algérien surtout pour le blé tendre risque gros cette année : la récolte française affectée par la pluie et le froid de l’été a baissé en qualité obligeant le client algérien à se tourner vers d’autres fournisseurs. Dans ce contexte, le ministre de l’Agriculture s’est montré catégorique : « Il y a des règles, des cahiers des charges à respecter et des organes chargés du contrôle des produits que nous importons. Ne croyez pas que notre pays importe n’importe quoi ».
Le Maroc semble sur la même longueur d’onde que l’Algérie. Notre confrère, le Magazine Jeune Afrique a révélé que le Maroc, qui importe annuellement environ 2,5 millions de tonnes de blé, s’est détourné du blé français au profit du blé russe. Et d’expliquer : «C’est un échange de bons procédés. Les Russes ont décidé d’augmenter sensiblement leurs achats de fruits et légumes du Maroc pour contourner les sanctions européennes. On se devait de faire un geste », a souligné la même source.