Un taux de croissance de 8% dans cinq ans, 27% du budget de l’Etat alloué à l’investissement en 2019, un revenu annuel par habitant de 11.000 dinars, baisse du taux de chômage à 9,5%, le taux de la couverture sociale porté à 95%, enfin l’augmentation de 50% du salaire minimum, telles sont les grandes lignes du programme économique et social quinquennal du parti Ettakatol, présenté par Elyès Fakhfakh, membre du bureau politique et ancien ministre des Finances sous la Troika.
Quelles sont les principales sources sur lesquelles se base Ettakatol pour financer cet ambitieux programme? Le secteur public répond M. Fakhfakh qui souligne que les besoins de l’Etat sont estimés à 140 milliards de dinars dont 56 milliards seront assurés par un financement extérieur (des dettes étrangères et des IDE).
Pour assurer le succès de ce programme, l’ancien ministre des Finances insiste sur la nécessité de renforcer la confiance en la finance publique, de promulguer le Code d’investissement, de concrétiser le Pacte social, de parachever la réforme fiscale, enfin, de consolider le partenariat public-privé (PPP) : « La diversification des sources de financement et la réforme du système fiscal ainsi que l’amélioration de la situation des banques publiques qui représentent 40% de l’économie tunisienne, sont indispensables pour redresser la croissance du pays », a-t-il clamé, en assurant qu’à travers ces réformes, l’Etat pourra gagner un point de croissance par an, soit cinq points durant tout le mandat.