Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) s’est dit «outré» par «le discours choquant» prononcé par «le candidat à l’élection présidentielle et président provisoire de la République tunisienne, Moncef Marzouki, dans le cadre de sa campagne électorale».
M. Marzouki avait qualifié la presse en général et la télévision nationale en particulier de «presse menteuse et corrompue, n’ayant pas qualité pour s’exprimer au nom des Tunisiens».
Selon un communiqué rendu public hier 14 octobre, le SNJT a dénoncé «l’hostilité que le président provisoire éprouve envers la presse et les journalistes», critiquant «le ton d’invective qui expose les journalistes à divers risques».
Le SNJT considère que «cette déclaration grave» est dans «le prolongement de la tentative de Marzouki et de son parti de faire plier la presse et de soumettre le service public de l’information», ce que mettent en évidence, selon la même source, «les nominations décidées du temps du pouvoir de la Troïka», ou le soutien apporté au sit-in de mars 2012 devant les locaux de la télévision nationale.
Le syndicat a, de ce fait, demandé à Moncef Marzouki de «présenter des excuses pour ses déclarations», le tenant pour «responsable de la sécurité des journalistes et de tout ce qui pourrait découler de son discours vindicatif à leur égard».
Le SNJT a annoncé se réserver le droit de s’en remettre aux tribunaux «au nom de la sécurité et de la dignité de ses adhérents».