L’Association des architectes citoyens planche actuellement sur le grand projet « Tunisia Economic City ». Les membres de cette association sollicitent davantage d’éclaircissements de nature à répandre un sentiment de quiétude et de sérénité.
Le 9 septembre Riadh Khalifa Toukabri, le promoteur saoudien, a présenté à Tunis, en présence de M. Ben Jaâfar, président de l’ANC, le projet « Tunisia Economic City », présenté comme un miracle immobilier pour cette zone une fois implanté sur une superficie de 90km² dans une zone située entre Bouficha et Enfidha.
Invité par l’Economiste Maghrébin, Ilyes Bellagha, président de l’association, a affirmé que la campagne publicitaire consacrée au lancement de ce projet ne saurait éluder certaines défaillances et masquer la réalité des choses. Selon ses dires, l’Association a décidé d’interpeller l’opinion publique sur certains points liés à ce grand projet. « Ce projet ne fait que reparler d’un projet initié en 2006 », dit-il.
Celle-ci considère d’abord que la participation de l’Etat tunisien en tant actionnaire dans ce projet immobilier pourrait présenter un vrai risque pour la souveraineté du pays. L’association s’interroge, par ailleurs, sur la nature du contrat signé entre l’Etat tunisien et le promoteur du projet. « L’opération qui nous est présentée est une simple opération de lotissement appelée à lever des fonds auprès des investisseurs étrangers et locaux. La société créée pour construire ce projet pourrait faire faillite. Dans ce cas, le problème deviendrait très difficile à solutionner. Cette opération pourrait se transformer en un piège redoutable pour la souveraineté du pays», a précisé Ilyes Bellagha.
Toujours est-il que le travail d’investigation de l’association a conclu qu’une étude pilote, réalisée en 2010, avait mis l’accent sur les grands projets en Tunisie montrant que ce même projet pourrait avoir un impact direct sur l’environnement : selon cette étude, une fois réalisé, le projet en question pourrait provoquer l’érosion de la côte provoquant une régression de 3 mètres à l’horizon 2030 au niveau de la zone de Hergla, la diminution de la densité des dunes de sable, la réduction des Sabkhas de 2700 ha à 1000 ha, l’augmentation du taux de salinité des eaux profondes et une éventuelle perte de 200 ha de la flore marine pour un total de 1270 ha.
L’Etat exerce-t-il le contrôle sur ce projet ?
Le président de l’association, qui a ouvertement affiché sa frustration en nous livrant ses impressions, a remarqué que les déclarations des hauts responsables tunisiens prouvent que le projet a eu l’accord du gouvernement tunisien, mais rien n’est encore officiel.
Pour lever ce flou, l’association a demandé aux décideurs, par la voie d’une correspondance officielle en date du 15 septembre 2014, de lui apporter des éclaircissements sur la nature du contrat entre l’Etat tunisien et le promoteur du projet. « Nous avons besoin d’y voir plus clair. Nous cherchons à être rassurés et sécurisés. Un mois s’est déjà écoulé, nous n’avons encore reçu aucune réponse », a affirmé le président de l’Association des architectes citoyens.
Le silence des représentants du gouvernement quant à la correspondance de l’association a obligé son président à mettre la pression pour éclairer l’opinion publique sur les raisons qui ont fait ressurgir ce projet.
« L’indifférence à l’égard de notre correspondance alimente nos préoccupations quant à des éventuelles tricheries et filouteries en tout genre qui pourraient tourner autour de ce projet », a précisé M. Bellagha à l’Economiste Maghrébin.
EN TUNISIE LES GENS NE FONT RIEN dès qu’un projet se met en place ils sont tous là à EXIGER alors que ca fait 20 ans qu’ils dorment
tous cet association devrait plutôt s’occuper à revoir les règles d’urbanismes traitement des eaux ect….. quand on voit que le pays d’une année à l’autre ne change pas faut pas s’étonner que des étranger fasses le JOB à votre place
PS : continuer de dormir