Dans le but de consolider la démocratie en Tunisie après les prochaines élections, le Conseil européen des affaires étrangères ( ECFR )a publié, le 20 octobre 2014, un document d’orientation, dans lequel il avertit qu’un faible taux de participation aux élections serait un avertissement de la désaffection politique.
Au-delà, la Tunisie devra, toujours selon ce document, réformer son Etat en entreprenant des réformes fondamentales dans l’administration publique, les forces de sécurité et le système judiciaire, et ce, afin de réaliser les aspirations de la révolution et surmonter une éventuelle résistance des adversaires au changement.
Ce document souligne que l’UE a un énorme intérêt au succès de l’expérience de la Tunisie. Il suggère que, à un moment où les tendances négatives prévalent dans la région, l’Europe devrait envisager une refonte de sa politique méditerranéenne, et soutenir en priorité la Tunisie. Cela se fera en :
- Veillant à ce que les mesures économiques à court terme n’empirent pas la situation du peuple tunisien;
- Aidant la Tunisie à lutter contre le terrorisme d’une manière plus responsable;
- Redoublant d’efforts pour promouvoir les échanges, notamment éducatifs;
- Fournissant des investissements pour créer des emplois et améliorer les services;
- S’offrant comme un partenaire dans la réforme de l’Etat tunisien.
D’ailleurs, « seul un véritable changement au sein de la vieille garde qui habite encore les institutions publiques peut porter la Tunisie vers les aspirations qui ont poussé son peuple à la révolution», conclut la même source.