Ahmed Seddik, dirigeant du Front populaire, est revenu sur le fonctionnement de l’ISIE, le gouvernement d’union nationale, la Caisse de compensation et la réforme fiscale, lors de son passage sur les ondes de Mosaïqiue Fm aujourd’hui.
Pour Ahmed Seddik, la crainte existe toujours quant à la fraude électorale surtout quand il s’agit d’une démocratie naissante .Tel est le cas en Tunisie pour ces deuxièmes élections qu’elle connaît après le 14 janvier. De même, il a déclaré que l’ISIE pèche par son manque des transparence surtout au niveau des listes des présidents des bureaux de vote qui ne contiennent aucune information sur leurs profils et celles des observateurs. « Aucune suite n’a été donné à l’envoi de notre rapport à l’ISIE « , a-t-il renchéri, ajoutant qu’il est toujours facile de se rattraper et que malgré tout il a confiance en l’ISIE.
Revenant sur l’observation des élections, Ahmed Seddik a dénoncé l’absence de système permettant de vérifier l’authenticité de la liste des électeurs, à savoir les noms qui se répètent, les noms des personnes décédées et autres anomalies. « Il reste beaucoup à faire au niveau de l’observation des élections et on peut coopérer avec les partis politiques sérieux », dit-t-il.
Commentant l’idée d’un gouvernement d’union nationale, Ahmed Seddik a avancé que toutes les coalitions sont possibles sur la base d’un programme commun et non pas sur la base de tractations politiques. « Il se peut que l’idée d’un gouvernement d’union nationale soit un moyen de jeter la balle dans le camp du prochain gouvernement », dit-il.
Répondant à une question relative à la réforme fiscale, Ahmed Seddik estime que l’intégration du secteur informel dans le secteur formel est un point commun à tous les partis politiques. « Il ne faut laisser aucun prétexte aux travailleurs du secteur informel de ne pas payer les impôts et de se soustraire à l’obligation de migrer vers le secteur formel », dit-t-il avant de pointer le doigt sur le nombre insuffisant des agents du contrôle économique, de la douane :« Il faudrait les tripler dans les prochaines années », propose-t-il.
En outre, il a mis l’accent sur le rôle de l’Etat dont l’une des missions est de mieux distribuer les richesses. Abordant la problématique de l’impôt, il a plaidé pour une imposition progressive, selon les revenus de chaque Tunisien. Pour ce qui est de la Caisse de compensation, Ahmed Seddik estime que c’est un problème épineux et compliqué : « Résoudre ce problème doit s’inscrire sur le long-terme . Certains ne veulent pas que ce dossiers soit résolu », dit-il.