À la veille des élections législatives en Tunisie, qui se tiendront le 26 octobre 2014, S.E. Dr Andreas Reinicke, ambassadeur d’Allemagne en Tunisie, a présidé la deuxième rencontre Background avec des représentants de la presse nationale, portant sur la situation politique en Tunisie avant et après ces élections.
Lors de cette rencontre, M. l’ambassadeur a mis l’accent sur trois axes, à savoir le rôle de l’ISIE et des observateurs internationaux dans la réussite des élections, les questions sécuritaire et économique.
En premier lieu, Andreas Reinicke a souligné que l’Allemagne a l’impression que même avec les difficultés que l’ISIE a eues dans cette période (défaillances, crédibilité…), son travail est relativement correct (enregistrement des électeurs, publicité, bureau de vote…) et elle peut réussir dans la conduite de ces élections.
Mais le danger réside, selon ses propos, dans les nombreuses critiques dont fait l’objet l’ISIE qui risquent d’inciter les perdants à dire que ces élections ont été falsifiées.
Afin de minimiser ce danger, les observateurs européens vont jouer un rôle important pour faire réussir ces élections. Deux délégations sont disponibles pour ce faire. Il s’agit d’une délégation d’observation officielle composée de 140 observateurs. Leur mission se déroule en deux étapes importantes. La première, avant les élections, consiste à observer le travail de l’ISIE, la campagne électorale, la publicité politique…, et la deuxième étape est celle de l’après-élections.
Une autre délégation est composée des membres du Parlement européen et de 120 observateurs, qui seront en Tunisie demain 24 octobre. Cette délégation va se pencher sur l’observation et l’évaluation des élections au lendemain du jour de scrutin.
Sur le plan sécuritaire, M. Reinicke a indiqué que quoi qu’il se passe, les élections auront lieu, mais la sécurité aura-t-elle, d’après lui, une influence sur le déroulement et la réussite de ces élections?
En réponse, Son Excellence a fait remarquer qu’il y a deux scénarios possibles : vu la situation sécuritaire en Tunisie, il y aura ceux qui iront voter et il y en aura d’autres qui auront peur et s’abstiendront. C’est la raison pour laquelle le plan sécuritaire demeure et reste une priorité des anciens et prochains gouvernements.
Au niveau économique, notre interlocuteur a souligné que la prochaine étape exige un rapprochement des nouveaux leaders pour continuer leur travail sur la base de ce qui a été établi (réformes, décisions, chantiers…). Il ne faut pas recommencer à zéro, parce que malgré quelques erreurs commises, les anciens gouvernements ont été, selon l’ambassadeur, somme toute sérieux.
En conclusion, Andreas Reinicke a affirmé que son pays est toujours prêt à soutenir la Tunisie à tous les niveaux.