L’Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections (ATIDE) a organisé ce jeudi 23 octobre une conférence de presse durant laquelle les membres de l’ATIDE ont alerté l’opinion publique sur plusieurs dysfonctionnements de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).
En effet, les membres de l’ATIDE ont parlé des problèmes organisationnels et structurels de l’ISIE et des IRIEs : il s’agit essentiellement de l’absence de statut pour le personnel, de retard de l’implantation des IRIEs, de manque d’actualisation du registre des électeurs, d’absence de transparence, de procès-verbaux des délibérations de l’ISIE depuis le 14 mai 2014…
Moez Bouraoui, président de l’ATIDE, a, quand à lui, mis l’accent sur les défaillances du fonctionnement de l’administration électorale pendant la campagne. Il est reproché à l’ISIE de ne pas avoir prévu assez d’agents contrôleurs des IRIEs sur terrain (1100 contrôleurs pour 1352 listes électorales). En outre, M. Bouraoui a parlé de la non-neutralité de certains directeurs des IRIEs et surtout ceux de l’étranger comme la France, l’Italie ou encore le Canada.
En somme, l’ATIDE a mis en garde l’ISIE en lui rappelant que ces dysfonctionnements représentent une vraie menace quant au bon déroulement et à l’intégrité des élections. L’association a tenu aussi à dévoiler sa stratégie pendant la période électorale : 3000 observateurs sur le terrain ont été prévus, un centre d’opérations basé à Tunis et composé de 40 membres, et de multiples cellules de collecte et d’analyse des informations.
L’association a fini par appeler tous les citoyens à aller voter en masse ce dimanche 26 octobre.