Selon Alaya Allani, professeur en histoire contemporaine à l’université de La Manouba, spécialiste des mouvements islamistes au Maghreb, 1 500 terroristes ont été arrêtés jusqu’à présent par les forces de sécurité.
Il ressort des analyses faites jusqu’à présent que, géographiquement, les jihadistes terroristes s’activent principalement et par ordre, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, à Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine), dans les gouvernorats de Kasserine et du Kef, toutes des régions frontalières, ainsi que dans les régions de Mateur (gouvernorat de Bizerte), Errouhia (gouvernorat de Siliana), le Kram-Ouest (gouvernorat de Tunis), Douar Hicher (gouvernorat de l’Ariana) et dans des zones rurales à Jendouba.
En deuxième position viennent les régions de Kairouan, Gabès, Médenine, Siliana et des zones rurales de Mahdia, où le terrorisme sévit dans une moindre mesure. Les villes de Sousse, Monastir et Mahdia ainsi que les régions de Béja, Tozeur et Kébili sont les lieux où leurs activités sont les plus faibles.
Par ailleurs et selon divers rapports ,10% des terroristes arrêtés sont des fanatiques, idéologiquement convaincus de leur appartenance et de leur cause terroristes. 10% également y ont adhéré par peur ou par solidarité familiale, d’autant plus qu’il est difficile de s’en désengager. Les 80% restants ont reconnu qu’ils avaient rejoint les rangs des terroristes par opportunisme, à la recherche du gain facile, notamment pour certains contrebandiers.
Déduction de notre interlocuteur, spécialiste en la matière : le terrorisme n’est pas enraciné dans le pays et ne sera jamais un fief terroriste.