De bon matin, le service de sécurité, police nationale et armée, était en place : barrières métalliques à une dizaine de mètres du bureau de vote, principales rues menant vers l’école fermées à la circulation, un couloir laissant passer une seule personne mis en place pour mener l’électeur vers la cour de l’école.
Une cour bien entretenue, propre sur laquelle donnent les trois bureaux de vote du centre électoral. Au fond de la cour étaient positionnés des soldats de l’armée nationale, aux bérets rouges et soldates en béret bleu mais tous avec une tenue impeccable.
A l’extérieur, des agents de la police nationale, hommes et femmes en civil avec gilet portant l’inscription police ou en tenue officielle orientant les arrivants. Les observateurs étaient aussi présents avec leurs badges, leurs gilets et leurs brassards à l’écoute des remarques et doléances des citoyens.
L’arrivant constate que l’affluence était relativement moins importante que pour les élections de 2011. Autre constatation, l’élément masculin était prédominant et fait remarquable, la plupart des votant étaient de la tranche d’âge 40 ans et plus. Les jeunes étaient beaucoup moins nombreux que les personnes âgées. La jeunesse semble avoir boudé cette échéance cruciale pour leur avenir. Du moins dans ce bureau(*) de vote. D’ici la clôture du scrutin, les résultats des autres bureaux confirmeront ou infirmeront cette tendance.
Les personnes âgées, les personnes atteintes d’un handicap ( handicapés, malvoyants, vieillards..) étaient bien accueillis et par les citoyens et par les responsables du centre et la priorité leur était donnée. Signe de maturité, l’on a constaté peu de discussions agressives contrairement aux précédentes élections. Les sujets tournaient autour de la cherté de la vie, peu ou pas de politique. Des obligations professionnelles ont empêché certains de voter.
Après plus d’une heure d’attente et au vu de la lenteur et du surnombre de votants devant le bureau n°1 et de la file clairsemée devant le bureau n°2, certains n’ont pas hésité à crier à la désorganisation et à accuser d’incompétence les responsables du bureau de vote nécessitant l’intervention fort diplomatique d’un militaire puis d’un policier .
D’autres centres ont connu le même problème : les bureaux portant le numéro 1 étaient toujours les plus bondés. Il semblerait que l’ISIE ait procédé à l’inscription sur les listes en se basant sur les dates de naissance. Il en a résulté une forte concentration des plus âgés inscrits au bureau numéro 1 par rapport aux autres bureaux où les plus jeunes inscrits n’ont pas jugé nécessaire venir voter aussi tôt que leurs aînés. D’où la disparité entre les bureaux de vote.
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*Bureau de vote de Carthage Mohamed Ali