En réaction aux résultats préliminaires de quelques centres de vote et des estimations des instituts de sondage d’opinion, dévoilés entre hier soir et ce matin, Walid Ben Salah, secrétaire général de l’Ordre des experts-comptables, n’a pas manqué de souligner, en premier lieu, la réussite du déroulement des élections législatives, malgré les perturbations sécuritaires que connaît la Tunisie à quelques jours de la date de ces élections. « Le Tunisien a fait preuve de sa conscience et sa modernité ».
D’ailleurs, les urnes ont reflété, selon ses propos, le tunisien authentique, au vu de l’incompétence des partis qui ont été au pouvoir durant les trois dernières années. Cette période au cours de laquelle le moindre des problèmes,qui ont déclenché la révolution, n’a été résolu.
Pour ces raisons et d’autres, « les résultats préliminaires et les estimations des élections législatives ont prouvé que les Tunisiens visent un modèle de société bien déterminé, un modèle anti-islamiste».
Revenant sur la part du lion que s’est taillée Nidaa Tounes, toujours selon ses estimations, M. Ben Salah a annoncé qu’ « il ne suffit pas d’être classé premier, mais plutôt qu’ il faut regarder dans le rétroviseur. C’est à dire, Nidaa Tounes sera-t-il en alliance avec Ennahdha, ou bien avec d’autres partis? Et en conséquence, quelle que soit l’ alliance, elle aura un prix ».
Mais certainement, le mouvement Ennahdha n’aura pas intérêt à bloquer le processus. Au contraire, il va choisir les négociations avec Nidaa Tounes, même s’il n’y aura pas de coalition, a-t-il indiqué.
Concernant les autres partis, à savoir Ettakatol, CPR, Al Joumhouri..ces élections ont prouvé qu’ils n’ont pas de base populaire solide et de programme électoral encourageant.
Du côté de l’ UPL, Walid Ben Salah a annoncé que c’est un parti sans idéologie, sans programme, sans base populaire, et pourtant il a pu récupérer la troisième ou quatrième position. « Pour un parti occasionnel, ce classement soulève beaucoup d’interrogations ».
Par contre, Afek Tounes, « un parti au vrai sens du terme », s’est montré actif dans le paysage politique et les résultats préliminaires en sont la preuve.
En conclusion, notre interlocuteur estime que « dans les cinq prochaines années, la Tunisie a besoin d’être gouvernée d’une manière stable. Plus de droit à l’erreur ».