«Les résultats partiels des élections législatives ne sont pas une surprise et il était attendu que le peuple tunisien sanctionne la troïka en raison de son rendement durant les trois dernières années», a déclaré Jawher Ben Mbarek, professeur de droit constitutionnel et président du réseau Destourna sur les ondes radiophoniques.
Il a souligné que la montée de l’UPL en tant que troisième force politique était attendue, en raison des sondages effectués depuis plusieurs mois et qui ont précédé la tenue des élections.
Jawher Mbarek a, ainsi, évoqué le taux de participation au vote, soulignant que plus d’un million d’électeurs ont manqué à l’appel. Ce qui a causé, selon ses propos, un impact sur les résultats. « La réduction du taux de participation a favorisé l’obtention de plus de sièges pour Nidaa Tounes et Ennahdha», a-t-il précisé.
S’exprimant sur la non-obtention de sièges de plusieurs militants, à savoir Maya Jeribi, Samir Ettaïeb et Mohamed Hamdi, le professeur a estimé que les partis ayant adhéré à l’Union pour la Tunisie ont commis une erreur dans la lecture de la scène politique. « Al Jomhouri, Al Massar et d’autres ont donné leur base électorale à Nidaa Tounes, qui a choisi de faire cavalier seul ».
En outre, M. Ben Mbarek a annoncé qu’Ettakatol est sorti de la course et n’a obtenu qu’un seul siège à l’issue de ces élections législatives. «Les erreurs de la Troïka ont été payées cash», a-t-il annoncé.
En ce qui concerne le prochain parlement, Jawher Ben Mbarek a évoqué trois hypothèses. La première consiste en la constitution d’une coalition partisane entre les blocs parlementaires mais qui mènera le pays au désastre. La deuxième stipule la formation d’un gouvernement d’union nationale. La troisième est celle de la constitution d’une coalition parlementaire élargie, composée des compétences, avec un président de la République.