Ce jeudi 30 octobre demeurera une journée mémorable pour Tunis Business School (TBS), institut d’administration des affaires dont la langue officielle des cours est la langue anglaise. En effet, TBS vient de remporter la chaire de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) grâce à un projet mené par Docteur Leila Baghdadi devenue titulaire de la Chaire de l’OMC à Tunis Business School.
La cérémonie officielle de lancement du programme de la chaire de l’OMC s’est tenue ce jeudi 30 octobre au siège de l’école en présence de Tawfik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’information et de la communication, Karl Brauner, directeur général adjoint de l’OMC, Nejla Harrouch, ministre du Commerce et de l’Artisanat et Faîçal Gouiaa, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères. La journée a été présentée par Salah Ben Abdallah, directeur de l’école.
Hmaïda Ben Aziza, président de l’Université de Tunis, lors de son allocution, a tenu à féliciter l’établissement universitaire pour la consécration qu’il a obtenue en précisant qu’elle est l’issue d’un concours entre 77 pays dont sept pays africain qui ont été retenus. Pour ce professeur : « Nous vivons à un moment où l’économie est mondialisée et où la paix et le commerce riment ensemble », déclare-t-il.
Et d’estimer qu’une occasion pareille est une occasion pour s’ouvrir sur le monde et réfléchir ensemble sur les prochains défis économiques surtout que les crises majeures n’épargnent aucun pays d’après l’intervenant. Il a par ailleurs appelé à une réflexion profonde sur les moyens capables « d’émanciper l’économie nationale et de créer une économie à forte valeur ajoutée. Surtout que nous constatons que la tendance est baissière ».
Faîçal Gouiaa, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères, a déclaré que cette consécration internationale est une reconnaissance à la valeur du système universitaire tunisien. « Cette consécration est une première en Tunisie obtenue suite à un concours international sélectif », précise-t-il. Il a rappelé que la Tunisie a été membre du GATT puis elle à signer l’accord de Marrakech créant l’OMC.
Quant à Nejla Harrouch, ministre du Commerce et de l’Artisanat, elle a estimé que cette consécration ouvrira les portes pour une relation fructueuse entre l’OMC et la Tunisie et qu’elle est une forme de reconnaissance pour la Tunisie et « de la confiance dont jouit notre pays» et d’ajouter : « qu’il s’agit d’une relation qui se développe ». La ministre a dit que la Tunisie a toujours plaidé pour un commerce inclusif bilatéral et ouvert, non discriminatoire et équitable et apte à développer la croissance et le développement durable.
Karl Brauner, directeur général adjoint de l’OMC, a quant à lui prononcé une allocution dans laquelle il a affirmé que l’OMC soutient la Tunisie. Revenant sur la consécration de Tunis Business School, il a affirmé que toutes les candidatures ont été méticuleusement étudiées par le jury afin d’aboutir à ce résultat.
Pour sa part, Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’information et de la communication, a formulé le souhait de voir s’établir un partenariat entre les étudiants de la Polytechnique de La Marsa et les étudiants de TBS. Il a par ailleurs appelé à travailler et déployer les efforts dans le contexte mondial actuel.
Leila Baghdadi, titulaire de la chaire de l’OMC à TBS, a de son côté expliqué les propositions faites par TBS. D’après la spécialiste en commerce international, trois axes sont à développer, à savoir l’enseignement, la recherche scientifique et les activités de communication, ce qui constitue la proposition de l’école formulée sous l’intitulé : « Le renforcement des capacités commerciales de la Tunisie durant le processus démocratique ». En ce qui concerne l’Enseignement, la professeur a proposé « l’introduction des techniques modernes d’analyse du marché et la maîtrise des technique de commerce international moderne basées sur une meilleure compréhension des négociations multilatérales. Pour ce qui est de la recherche scientifique, Madame Leila a indiqué que son équipe compte travailler en collaboration étroite avec d’autres institutions comme le ministère du Commerce et l’Institut national de la statistique sur les thèmes d’actualité, ainsi les jeunes chercheurs pourront travailler en collaboration avec lesdites institutions. Par ailleurs, elle a affirmé que tous les résultats du projet seront communiqués par les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.