A l’occasion de la « Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contres des journalistes », l’UNESCO, le Bureau du haut commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme en Tunisie, le Bureau du Conseil de l’Europe en Tunisie, l’Ambassade de France en Tunisie et Reporters sans frontières organisent les 3 et 4 novembre à Tunis un séminaire avec la participation des professionnels des médias et représentants de la société civile des cinq pays de la région d’Afrique du Nord : Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye.
Objectif : mobiliser l’attention des gouvernements, des médias et de la société civile sur la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes dans la région et de rappeler à toutes les parties prenantes l’importance de promouvoir un environnement sûr dans lequel les journalistes peuvent exercer leur métier de manière indépendante.
Notons que l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes en décembre de l’année dernière.
Au cours de la première journée de ce séminaire, M. Mahmoud Dhaoudi, président du Centre de Tunis pour la liberté de la presse, a ouvert la session et a présenté le programme de la journée, qui a consisté en la présentation du cadre légal international sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. M. Dhaoudi a aussi présenté le plan d’action des Nations unies pour la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
Par la suite, cinq journalistes, de Tunisie, du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et de la Libye ont témoigné des difficultés que vivent les journalistes maghrébins. Ces témoignages ont été unanimes : le journaliste maghrébin endure la violence physique sur le terrain et des conditions financières délicates quand il s’agit de travailler pour des médias publics.
Pour lutter contre cela, les Nations unies proposent, entre autres, de lancer des campagnes de sensibilisation destinées aux Etats membres, afin qu’ils se rendent compte de l’importance de la liberté d’expression et surtout des dangers de l’impunité des crimes commis contre les professionnels de l’information pour la démocratie. L’ONU compte aussi sensibiliser les journalistes, les propriétaires de médias et les décideurs aux conventions et instruments internationaux existants sur la sécurité des journalistes.
L’encouragement des écoles de journalisme et des départements de médias à développer des programmes qui incluent des éléments en rapport avec la sécurité des journalistes et la question de l’impunité fait partie des stratégies qui seront lancées par l’ONU.