La Direction Générale des Statistiques de la Banque Centrale de Tunisie ( BCT ) vient de publier un document présentant les principaux indicateurs conjoncturels de la Tunisie, au cours des neuf premiers mois de l’année 2014.
Selon le communiqué de la BCT, le Conseil d’administration a pris connaissance des prévisions préliminaires de la croissance économique pour l’année 2015, estimée à 3% contre moins de 2,5% attendue en 2014, et ce, sur la base principalement de la hausse de la valeur ajoutée du secteur agricole (8%) et des industries manufacturières (3,8%), ainsi que la reprise prévue dans les industries non-manufacturières (2,3% contre -0,9%) suite surtout à l’amélioration de la production des hydrocarbures (1,5%), après le repli enregistré durant les dernières années.
Notons que malgré la baisse de la production dans le secteur industriel, au cours du premier semestre de 2014, les indicateurs avancés liés à l’évolution de l’activité dans le secteur ont enregistré globalement une évolution positive au cours des mois d’août et septembre de la même année (progression des ventes des secteurs exportateurs et des importations des matières premières et demi-produits et des biens d’équipement), ce qui pourrait augurer d’une reprise dans ce secteur au cours des prochains mois. Concernant le secteur des services, les principaux indicateurs de l’activité touristique ont connu un repli au mois de septembre 2014.
Concernant le secteur extérieur, le Conseil a noté l’élargissement du déficit courant (+35,5% ou 1.532 MDT) pour atteindre 5.843 MDT, soit 7,1% du PIB, au cours des neuf premiers mois de 2014, contre 5,6% pour la même période de l’an passé, et ce, sous l’effet du creusement continu du déficit commercial (+20,6%) qui a dépassé 10 milliards de dinars, en rapport avec la quasi-stagnation des exportations (+0,1%) contre une accélération du rythme des importations (+6,2%).
L’aggravation du déficit commercial demeure imputable à l’élargissement des déficits de la balance énergétique et alimentaire (2,8 et 1,2 milliards de dinars, respectivement) qui constituent plus de 82% de l’aggravation du déficit commercial total. Globalement, le financement de ce déficit a été assuré grâce à l’accroissement des entrées nettes de capitaux extérieurs sous forme de crédits, ce qui a permis de maintenir les avoirs nets en devises à un niveau satisfaisant, soit 13.089 MDT ou l’équivalent de 114 jours d’importation, au 28 octobre 2014, contre 103 jours à la même date de 2013.