Pour avoir demandé le report de la CAN-2015 pour des raisons de santé publique, un terme général qui cache la crainte des autorités marocaines de l’épidémie d’Ebola, la Confédération africaine de football ( CAF ) a décidé brutalement de priver le Maroc de l’organisation de cette compétition et de disqualifier son équipe.
En raison des risques liés à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, notamment au Liberia, le royaume chérifien avait demandé, à maintes reprises, le report de la CAN 2015 prévue sur son territoire entre le 17 janvier et 8 février, mais la CAF est restée intransigeante dans son refus de tout report et a même cherché, en vain, un autre pays pour abriter cette compétition.
Le président de la CAF, Issa Hayatou, a pour sa part affirmé que le report de cette compétition aurait porté « un coup mortel au football africain, qui risquait de ce fait de perdre sa crédibilité ». Réfutant l’argument avancé par Rabat pour l’annulation de la compétition, à savoir l’épidémie d’Ebola, le président Hayatou souligne que cet argument ne tient pas la route car le Maroc organisera en décembre, sur son territoire, la Coupe du monde des clubs, « 25 jours seulement avant la CAN », a-t-il ironisé.
Réagissant à la décision de la CAF, le Français Claude Le Roy, sélectionneur du Congo, a exprimé ses doutes sur les véritables motivations du Maroc. « Il y a une question sportive : est-ce que les Marocains étaient prêts sportivement à affronter les 15 autres meilleures équipes du continent ? Ils ne voulaient pas connaître ce qu’ils avaient vécu en 1988 et l’immense déception de leur élimination en demi-finale. Peut-être ce paramètre est aussi intervenu dans leur décision de demander le report de la CAN« , s’est-il interrogé.