Ahmed Néjib Chebbi, candidat à la présidentielle du parti Al-Jomhouri, était l’invité de Boubaker Akacha dans le cadre de son émission sur Al Wataniya 1 dans la soirée d’hier, mardi 11 novembre.
Questionné sur sa dernière rencontre avec Moncef Marzouki, président sortant et candidat à l’élection présidentielle, Ahmed Néjib Chebbi a déclaré que l’entretien a porté sur l’initiative de Mustapha Ben Jaafar de choisir un seul candidat de la « famille démocrate », ajoutant que, étant donné que cette initiative était tardive, il a convenu avec Marzouki que chacun mène sa campagne électorale en respectant ses adversaires et en évitant les agressions verbales et les insultes.
En ce qui concerne le bilan de Moncef Marzouki en trois ans de présidence de la République, A. Chebbi a essayé d’esquiver la réponse se limitant à rappeler que les prérogatives du docteur Marzouki – comme il l’a nommé plusieurs fois au cours de l’émission – sont très restreintes et que lui-même, Ahmed Néjib Chebbi, et son parti ont essayé d’y remédier lors de la discussion de la loi de l’organisation provisoire des pouvoirs à l’Assemblée nationale constituante.
Par contre, Ahmed Néjib Chebbi n’a pas hésité à attaquer son rival Béji Caïd Essebsi en rappelant que, quand ce dernier était ministre de l’Intérieur en 1968, Chebbi avait été victime de détention et de torture. Quand l’animateur lui a parlé des propos tenus en public par Moncef Marzouki qualifiant ses adversaires de « Taghout’« , Néjib Chebbi a trouvé le moyen de ne pas condamner cet acte, en ajoutant que le terme était assez fréquent en langue arabe et qu’il pense que ce n’était qu’un lapsus de la part du président provisoire de la République.