« La satisfaction des revendications sociales ayant trait à la révision de la rémunération des heures supplémentaires pour les agents des 14 sociétés nationales et régionales de transport public coûtera à l’Etat 50 MDT annuellement», a précisé Chiheb Ben Ahmed, ministre du Transport.
Il a indiqué que le gouvernement ne peut répondre à toutes ces revendications pour ne pas compromettre les chances du prochain gouvernement par des revendications sociales inapplicables.
M. Ben Ahmed a souligné, en outre, que depuis 2006, le département du transport et le syndicat sectoriel à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ont convenu de réviser les horaires supplémentaires sur 10 ans, et ce, jusqu’à l’année 2017. L’objectif étant, selon ses propos, d’assurer l’application intégrale de toutes les dispositions prévues par le code du travail relatives aux horaires supplémentaires.
« Il est impossible de conclure un accord dans ce domaine, compte tenu de la situation financière déficitaire de Transtu et de toutes les sociétés du transport public, ainsi que la situation dans laquelle se trouve le pays actuellement», a-t-il affirmé.
Et d’ajouter que la situation financière de ces sociétés se caractérise par un déficit structurel de 1400 MDT, dont 550 MDT concerne la Transtu. « Ce déficit est le fruit des politiques adoptées par les gouvernements successifs ».
A cet égard, plusieurs risques peuvent menacer l’existence de ces sociétés si les programmes de sauvetage ne sont pas mis en œuvre.
Au final, le ministre a fait savoir que le droit à la grève et le droit au travail doivent être respectés. Sachant que des actes de vandalisme ont été commis par certains agents sur 15 bus, afin d’empêcher leurs collègues de travailler.