La Chambre économique africaine (ACN) a organisé le 15 novembre la « Journée Côte d’ivoire », et ce, au siège du Mediterranean School of Business (MSB). Objectif : Mettre en valeur les opportunités d’investissement en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier.
Convaincus que l’Afrique est l’avenir,- 2014 a déjà été désignée Année de l’Afrique – les participants sont venus partager leurs expériences sur le marché africain. En effet, toutes les communications se sont focalisées sur l’importance du potentiel économique et humain qu’offrent les pays africains et l’établissement d’un partenariat gagnant- gagnant.
Abdellatif Hammem, président-directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), a affirmé que la Côte d’Ivoire est un pays intéressant à double titre étant donné le dynamisme économique qu’il connaît : « On ne peut considérer la Côte d’Ivoire comme un simple hub régional », soutient-il. Et d’ajouter que c’est un pays en marche. Il réalise un taux de croissance considérable étant donné que son PIB est constitué de plusieurs secteurs. Et de rappeler que le secteur de la santé constitue 6% du PIB et celui des banques et des assurances 8%.
Revenant sur le positionnement de la Tunisie par rapport à la Côte d’Ivoire, Abdellatif Hammem a fait savoir que les entreprises tunisiennes installées dans ce pays ne l’ont pas quitté malgré le contexte et que la Tunisie a tous les instruments et atouts en règle : une ambassade dynamique et une ligne aérienne. De plus, le CEPEX est doté, depuis 2010, d’une représentation en Côte d’Ivoire. Il a, par ailleurs, souligné l’importance de mettre au point une feuille de route afin de booster davantage les relations économiques entre les deux pays.
Après la projection d’une vidéo promotionnelle sur la Côte d’Ivoire et les opportunités économiques qu’elles offrent aux investisseurs étrangers, Serge Constant Kotchi, chargé des affaires économiques à l’ambassade de la Côte d’Ivoire à Tunis, a rappelé que les relations diplomatiques entre la Tunisie et son pays remontent à 1965, et ce, depuis une première visite du leader Habib Bourguiba. Il a affirmé que l’investisseur étranger ne manque pas d’opportunités grâce à une législation favorable. De même, M.Kotchi a affirmé que plusieurs événements et salons économiques sont prévus en Côte d’Ivoire comme le Salon international des équipements et des technologies de la transformation de l’Anacarde Sietta 2014, qui se tiendra à la fin de cette année à Abidjan, et le Salon de l’agriculture et des ressources animales « SARA 2015 ».
Mustapha Mezghani, expert en TIC et conseiller auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et de la communication, a parlé en connaissance de cause étant donné qu’il avait réalisé plusieurs missions dans plus de 30 pays africains. Il a estimé que pour réussir en Afrique, il faut envisager tout projet dans une perspective de partenariat gagnant-gagnant. Il a démenti la montée de la corruption en Côte d’Ivoire. « Je n’ai jamais versé de pots-de-vin pour obtenir des marchés », affirme-t-il.
Balamassi Touré, président de l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie, a axé son intervention sur l’importance du rôle que jouent les étudiants et stagiaires africains dans le renforcement du partenariat entre les pays africains. M. Touré a estimé que 8000 étudiants africains sont installés en Tunisie et a pointé du doigt le problème de l’absence d’échange de stages entre les différents pays africains et la Tunisie. Il a, dans ce sens, proposé que la Chambre économique africaine (ACN) prépare pour l’année 2015 un projet baptisé Académie ACN pour la formation de 50 diplômés africains en management afin de répondre aux besoins des entreprises tunisiennes installées dans les pays africains.
Mme Namia Ayadi, directrice internationale d’Attijari bank, est revenue sur le rôle Attijari Bank dans l’accompagnement des entreprises tunisiennes en Afrique. Par ailleurs, elle a affirmé que sa banque a mené plusieurs missions et qu’elle a accompagné ses clients en leur assurant des rendez-vous B to B avec des hommes d’affaires africains sans oublier le suivi de toutes sortes d’opérations effectuées.
Le représentant d’Afrinvest a affirmé, quant à lui, que son entreprise s’est donné pour mission d’augmenter le capital de plusieurs entreprises qui exercent en Afrique et leur assurer les conseils nécessaires, déclarant que toutes ces interventions ont porté leurs fruits.