L’Association de sauvetage des Tunisiens bloqués à l’étranger a choisi le jour du silence électoral, le samedi 22 novembre, pour faire entendre sa voix. En effet, l’association en question a choisi cette date pour organiser une manifestation de protestation, « Rends-moi mon enfant », devant le Théâtre municipal et demander à l’Etat de frapper avec une main de fer contre les réseaux criminels et les terroristes responsables du recrutement des jeunes partis combattre en Syrie et en Irak et le retour des Tunisiens bloqués dans les prisons syriennes et qui ont été amnistiés depuis juin 2013, ainsi que leur réhabilitation et leur réintégration dans la société.
Notons qu’en juin 2013, une initiative lancée par la société civile tunisienne a braqué la lumière sur les différents cas des Tunisiens en Syrie :
– Les Tunisiens qui ont été arrêtés à la frontière turque et qui ne sont pas impliqués dans les meurtres comparaîtront devant la justice tunisienne, mais en contrepartie ils devront déposer une plainte contre les réseaux qui les ont subventionnés et inciter au jihad;
– Les combattants tunisiens prêts à rendre les armes comparaîtront devant la justice syrienne et auront droit à des avocats tunisiens pour les défendre.
La Tunisie demeure le pays qui a exporté le plus de djihadistes en Syrie, selon un rapport publié au mois de septembre par Pew Research Center. Ce rapport parle de 3000 djihadistes tunisiens en Syrie.